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Le retour de Maxim’s, c’est du lourd et du velours ! Pendant plus d’un siècle, l’adresse de la rue Royale a été celle des bamboches pour cinq générations de mondains, de Proust à Beigbeder en passant par Onassis et Guitry, davantage amateurs d’entre-soi Art nouveau que d’assiettes de qualité. Depuis la reprise par Pierre Cardin en 1981, le doré s’est lentement érodé. Réservé aux privatisations depuis 2010 et en travaux depuis 2022, Maxim’s semble vouloir reprendre des couleurs sous la houlette du groupe Accor et de sa filiale Paris Society.
Le contrat de gérance va courir sur quatre ans avec la volonté de remettre la table sur le devant de la scène, moderniser l’ensemble, sans toucher évidemment au décor Belle Époque classé du sol au plafond. Au premier, un bar à cocktails va accueillir les amateurs de verres feutrés. Et la table se veut plus contemporaine. Attention, des grands noms appelés pour remonter cette institution, il y en a eus – dans les 90’s ont été convoqués (en vain) Alain Ducasse, Joël Robuchon ou Bernard Loiseau… Donc on attend de voir.
Au milieu des arbres en plein 8e
Paris Society est décidément sur tous les fronts lors de cette rentrée avec la redynamisation d’une autre adresse mythique du Paris snob : le Laurent. Plus affairiste que mondain, le pavillon planqué au milieu du petit bois du square Marigny, en face de l’Élysée, ressort flambant neuf d’une rénovation en profondeur par Cordelia de Castellane, avec lustres en cristal, velours à fleurs et vue sur les arbres. Aux fourneaux, Mathieu Pacaud, passé par l’Apicius, propose une carte de classiques ambiance pompidolienne : filet au poivre, salade de homard bleu, chariot de desserts… Les affaires reprennent !
Le Ritz au féminin
Enfin, même le vénérable Ritz se remet au goût du jour avec un nouvel écrin pour Espadon, le restaurant gastronomique du palace depuis 1956. Il perd son apostrophe et regagne son emplacement d’origine le long du jardin de l’hôtel. Dans la nouvelle cuisine ouverte, la cheffe Eugénie Béziat, ex-protégée de Michel Sarran, déploie ses inspirations ibérico-africaines dans un menu voyageur : homard, manioc, bissap, volaille de Houdan ou poulet yassa.
Où ?
Maxim’s, 3 rue Royale, Paris 8e
Laurent, 41 avenue Gabriel, Paris 8e
Espadon, 15 place Vendôme, Paris 1er