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Alors qu’une rétrospective vient tout juste de célébrer ses 30 ans de carrière, Shepard Fairey, alias Obey, pose de nouveau ces cliques et ses graffs du côté de la place Stravinsky (4e). Cette fois-ci, la figure tutélaire du street art abandonne les rayons des galeries pour faire ce qu’il fait de mieux : le mur ! En 48 heures chrono, dans un remake sans Jack Bauer, le bonhomme a fait de l'Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) son terrain de jeu. A côté de l’œuvre Chuuuttt!!! et son fameux doigt sur la bouche, réalisée par Jef Aérosol, l’Américain de 49 ans a conçu une fresque géante teintée de bleue et nommée Knowledge + Action.
Sur cette troisième œuvre parisienne – la 100e de sa carrière ! –, on retrouve un motif en frise qui semble renvoyer directement aux balustrades de pierre qui habillent l’église Saint-Merry voisine. Le tout avec ce style empruntant autant au pop art qu'aux avant-gardes soviétiques. On peut également y lire deux inscriptions, « The future is unwritten » (« le futur n’est pas écrit ») et « Knowledge + Action = Power » (« savoir + action = pouvoir »), que l’artiste explique sur son compte Instagram : « L'apathie et ignorance promeuvent le déclin du civisme… Nous devons comprendre l'importance de nous éduquer et d'agir tout en façonnant le futur. »
De quoi rendre un peu plus célèbre un artiste qui n'a pas chômé depuis trente ans, recouvrant le monde de ses fresques géantes, créant une marque de fringues, figurant la plus célèbre représentation de Barack Obama et s'invitant même dans le bureau de Manu à l'Elysée.