Dans ce communiqué, l’institution évoque toutes les mesures et décisions prises depuis bientôt trois mois pour assurer la sécurité du bâtiment et des occupants, et “pallier au mieux les carences des autorités administratives en offrant une aide d’urgence en plein hiver”, notamment par une collaboration avec des ONG comme Médecins du Monde et le Samu Social, l’engagement de gardes volontaires et de bénévoles parmi les salariés, ainsi que le renforcement des équipes de sécurité sur le site 24h/24.
Au bout de 79 jours, la direction de la Gaîté Lyrique a décidé de dire stop. Dans un communiqué publié mercredi 26 février, l’institution culturelle de la rue Denis-Papin a annoncé “appeler à l’aide les autorités”, “estim[ant] ne plus être en mesure d’assurer la gestion, l’entretien et l’exploitation du bâtiment”. Une décision qui fait suite à l’occupation de ses espaces depuis le mardi 10 décembre par le Collectif des jeunes du parc de Belleville*, et désormais par plus de 440 personnes.
“Pallier au mieux les carences des autorités administrative"
Voir cette publication sur Instagram
La Mairie et l'Etat semblent se renvoyer la balle
Avec cette décision, la direction se met en retrait tout en expliquant son souhait de “reprendre la gestion, l’entretien et l’exploitation du bâtiment dès lors que les autorités compétentes auront mis à l’abri les occupants”, mettant les autorités compétentes face à leurs responsabilités.
Depuis deux mois et demi, la Mairie et l’État, maintes fois interpellés, semblent se renvoyer la balle, entre saisie du tribunal administratif par la première et silence du second. Pour conclure, la Gaîté enjoint “la Mairie de Paris, les acteurs culturels, les représentants de l’économie sociale et solidaire, la société civile et les pouvoirs publics engagés, à défendre une vision commune, des valeurs partagées, l’ambition de se retrouver et d’agir collectivement”. En espérant que cet appel soit enfin entendu.
*Le Collectif des jeunes du Parc de Belleville a été créé en octobre 2023 et appelle, au moyen d’occupations et d’interventions dans les lieux culturels, à “l’égalité des droits pour tous et toutes, c’est-à-dire l’accès inconditionnel à un toit, à la santé, à l’éducation, à la mobilité et à la culture”.