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Suite à son occupation par des mineurs exilés, la Gaîté Lyrique ferme tous ses espaces « jusqu’à nouvel ordre »

La Gaîté Lyrique « regrette le caractère subi et soudain de cette occupation, mais rappelle le caractère légitime de la revendication du collectif ».

Rémi Morvan
Écrit par
Rémi Morvan
Journaliste, Time Out Paris
Suite à son occupation par des mineurs exilés, la Gaîté Lyrique ferme tous ses espaces « jusqu’à nouvel ordre »
© Arty Farty
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Dans un communiqué publié mardi 17 décembre, la Gaîté Lyrique, lieu culturel planté rue Denis-Papin dans le 3e arrondissement parisien, a annoncé sa fermeture momentanée et l’annulation jusqu’à nouvel ordre de tous ses événements. Une décision qui fait suite à l’occupation de ses espaces par « 250 personnes venues de tous horizons et sans solution de logement, rassemblées dans le collectif des jeunes du parc de Belleville ».

Un collectif créé en octobre 2023 qui appelle, au moyen d’occupations et d’interventions dans les lieux culturels, à « I’égalité des droits pour tous et toutes, c’est-à-dire l’accès inconditionnel à un toit, à la santé, à I’éducation, à la mobilité et à la culture ». Dans son communiqué, la Gaîté Lyrique « regrette le caractère subi et soudain de cette occupation, mais rappelle le caractère légitime de la revendication du collectif ». Elle précise dans une tribune parue dans Libération qu’elle se refuse à rejeter les personnes à la rue, faisant à appel à « l’exigence morale » de la maire de Paris, et demandant aux différentes autorités (Ville, Région et Etat) de trouver une solution de relogement. Lesquelles semblent se renvoyer la balle.

Quid des logements inoccupés ? 

La mairie, comme le rapporte France 3 Ile-de-France, a proposé le lycée Brassaï dans le 15e, actuellement en travaux, mais Philippe Goujon, maire de l’arrondissement, a expliqué sur X « s’opposer fermement à l’accueil de 250 mineurs isolés au lycée Brassaï qui doit accueillir les élèves du lycée Drouant ».

Une occupation qui relance le débat sur la réquisition des logements vacants dans la capitale. Pour rappel, l’an dernier, un rapport de l’Agence parisienne d’urbanisme (Apur) établissait que 262 000 logements étaient inoccupés à Paris, dont 128 000 vacants. 

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