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La Gaîté Lyrique toujours fermée « jusqu’à nouvel ordre » suite à son occupation par des mineurs exilés commencée il y a un mois

La Gaîté Lyrique « regrette le caractère subi et soudain de cette occupation, mais rappelle le caractère légitime de la revendication du collectif ».

Rémi Morvan
Écrit par
Rémi Morvan
Journaliste, Time Out Paris
Suite à son occupation par des mineurs exilés, la Gaîté Lyrique ferme tous ses espaces « jusqu’à nouvel ordre »
© Arty Farty
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Un mois après, un statu quo à la Gaîté. Dans un communiqué publié vendredi 10 janvier 2025, la Gaîté Lyrique, lieu culturel planté rue Denis-Papin dans le 3e arrondissement parisien, a confirmé sa fermeture et l’annulation jusqu’à nouvel ordre de tous ses événements. Une décision qui fait suite à l’occupation de ses espaces depuis le mardi 10 décembre par « 300 personnes rassemblées dans le collectif des jeunes du parc de Belleville ».

Un collectif créé en octobre 2023 qui appelle, au moyen d’occupations et d’interventions dans les lieux culturels, à « I’égalité des droits pour tous et toutes, c’est-à-dire l’accès inconditionnel à un toit, à la santé, à I’éducation, à la mobilité et à la culture ». Dans son communiqué, qui, reprend la trame des précédents, la Gaîté Lyrique « regrette le caractère subi et soudain de cette occupation, mais rappelle le caractère légitime de la revendication du collectif ».

Elle précisait dans une tribune parue dans Libération le 17 décembre qu’elle se [refusait] à rejeter les personnes à la rue, faisant à appel à « l’exigence morale » de la maire de Paris, et demandant aux différentes autorités (Ville, Région et Etat) de trouver une solution de relogement. Lesquelles semblent se renvoyer la balle.

Quid des logements inoccupés ? 

La mairie, comme le rapportait France 3 Ile-de-France, avait proposé le lycée Brassaï dans le 15e, actuellement en travaux, mais Philippe Goujon, maire de l’arrondissement, avait expliqué sur X « s’opposer fermement à l’accueil de 250 mineurs isolés au lycée Brassaï qui doit accueillir les élèves du lycée Drouant ».

Depuis, rien ne semble avoir avancé alors que « les conditions sanitaires se dégradent jour après jour et les équipes affrontent seules cette situation » rappelle la Gaîté. Un communiqué qu’elle conclue en « réitérant ses appels auprès des autorités compétentes pour trouver, au plus vite, une solution de logement pour ces personnes dans le respect et la dignité humaine. »

Une occupation qui relance le débat sur la réquisition des logements vacants dans la capitale. Pour rappel, l’an dernier, un rapport de l’Agence parisienne d’urbanisme (Apur) établissait que 262 000 logements étaient inoccupés à Paris, dont 128 000 vacants. 

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