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Après les Maisons Souquet et Athénée, la Collection Maisons Particulières ouvre un nouveau chapitre de son histoire avec la Maison Proust. En plein cœur du Marais, ce nouvel hôtel de 23 chambres est un hommage sur six étages (et cinq étoiles) à l'œuvre de Marcel Proust ainsi qu’à son époque. Après trois ans de travaux, l’hôtel s’apprête enfin à ouvrir ses portes. Et on est prêts à parier que le lieu deviendra très vite le nouveau QG des amateurs (fortunés) de belles lettres du quartier, qui viendront y tenir salon. Comme on n’est pas du genre à juger un livre à sa couverture, on l’a visité de la tête aux pieds, et on vous propose de tout vous raconter. Spoiler : les mots “sublime” et “OMG” ont beaucoup été prononcés.
Une déco imparable signée Jacques Garcia
On entre dans la Maison Proust comme dans un bon roman, séduits par les lignes courbes de son architecture évocatrice et attirés par les silhouettes altières des personnages qui ornent les murs des premiers espaces. Dès le vestibule, les mots de Marcel Proust accueillent le visiteur avant qu’il ne s’aventure dans les étages comme une épigraphe accueille le lecteur d’un livre avant qu’il n’en découvre la première page. C’est indéniable, ces quelques lettres d’or trouvent un parfait écho dans l’élégance des lieux, intégralement mis en scène par le décorateur superstar Jacques Garcia. Du somptueux spa privatisable à l’esprit orientaliste, qui n’est pas sans rappeler le travail du décorateur à La Mamounia, jusqu’aux appartements de Monsieur Proust au dernier étage, on cherche encore un défaut…
On le sent, chacun des objets précieusement chinés, des superbes lustres aux toiles peintes par quelques grands noms des collections permanentes du musée d’Orsay, porte en lui le poids de velours de son histoire. Du jardin d’hiver à la petite bibliothèque, où trône un exemplaire dédicacé par l’auteur de Du côté de chez Swann, l’esprit Belle Epoque est souverain. Dans l’enchaînement des salons feutrés du rez-de-chaussée, tous modulables et privatisables, on peut s’installer du matin au soir pour déguster une carte de “petits mets” raffinés (aux prix un peu moins petits), composée de tarama truffé, ventrèche de thon ou cœurs d’artichaut al dente… Comme à la Maison Souquet, une carte de cocktails sur mesure vous attend au bar, avec le best-seller la Madeleine (17 €), un des nombreux “cocktails-desserts” imaginés par la Maison.
Un grand mezze de la Belle Epoque
Au fil des six étages, on tourne des pages bien plus qu’on ouvre des portes : à chaque chambre, suite et appartement (à partir de 500 € la nuit) sa nouvelle histoire, incarnée par un personnage différent emprunté à la faune raffinée de l’entourage et de l’imaginaire proustien. Et si la literie risque de vous donner envie de vous coucher de bonne heure, le calme olympien des lieux devrait vous permettre d’y reposer longtemps, et sans heurt… Nos coups de cœur : la chambre de luxe Robert de Montesquiou, dominée par un magnifique Portrait d’homme de René Forget, et la suite d’or et de soie rose Sarah Bernhardt. Le petit plus qui fait la diff : sur le site, vous pourrez choisir votre chambre en choisissant votre œuvre picturale favorite !
Où ? 26 rue de Picardie, Paris 3e
Combien ? A partir de 500 € la nuit (site et réservation ici)
