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On savait le ticket de métro condamné depuis des années, en sursis dans l’antichambre du passé du métropolitain parisien. Alors qu’une partie des automates du réseau ont déjà arrêté d’en émettre, Valérie Pécresse, présidente du gestionnaire Ile-de-France Mobilités, a annoncé la semaine dernière sur France 3 un plan de ligne précis de la disparition de ce petit rectangle emblématique.
Un enterrement de première classe qui aura lieu en deux temps. A partir du 21 septembre 2023, autant dire demain, il ne sera plus possible de se fournir en carnets physiques sur les bornes, mais les carnets rechargés sur Navigo Easy auront encore cours. Seul le ticket à l’unité fera de la résistance, « au moins jusqu’aux Jeux olympiques du fait de l’accueil de millions de personnes », a détaillé Valérie Pécresse, avant de briser le moral des ésitériophiles de tous les pays en ajoutant que, « fin 2024, le ticket de métro papier tirera sa révérence définitive ».
IDF Mobilités justifiait la suppression des tickets en carton par plusieurs arguments. L’un, économique, affirmait qu’un ticket sur dix n’était jamais utilisé – soit une perte annuelle estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros. L’autre, écologique, évoquait les nombreux tickets jetés dans la nature – auquel les petits malins rétorqueront que le pass Navigo est en plastique. Allez, encore quelques mois pour faire un max de réserve et vous acheter un ticket pour la nostalgie.