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C’est l’un des serpents de mer les plus célèbres de l’histoire parisienne. Cent ans après la dernière trempette autorisée – en 1923 – et trente-cinq après la promesse (noyée) de Jacques Chirac, on a appris la semaine dernière que les Parisiens pourront de nouveau se mouiller les miches dans la Seine à l’été 2025. Dans la foulée, à l’occasion de l’inauguration de la base de loisirs du bras Marie dans le 4e arrondissement, où il sera possible de faire du canoë-kayak cet été, Anne Hidalgo a dévoilé en exclu les emplacements des trois premiers sites de baignade.
Imaginés comme « héritages » des Jeux 2024, où le fleuve occupera une place centrale, ces espaces de baignade prendront plage au bras Marie, en face de l’île de la Cité, à Bercy, au pied de la passerelle Simone-de-Beauvoir, et dans l’ouest, au bras de Grenelle, entre le port et l’île aux Cygnes. Les zones de baignade seront matérialisées par des pontons et délimitées par des bouées. Des douches et des vestiaires sont également prévus.
Pour inviter ses citoyens à plonger la tête la première, la mairie met en avant ses investissements pharaoniques – 1,4 milliard d’euros, dont la moitié public – pour rendre l’eau de la Seine plus propre. Au-delà du raccordement de bateaux et de logements, l’emblématique bassin d’Austerlitz, contesté pour son aspect bétonné, est censé pouvoir recueillir à partir de 2024 l’équivalent de 20 piscines olympiques d’eaux usées. Pour l’heure, la mairie se réjouit des résultats d’analyse de l’eau « suffisants » ou « excellents ». Des résultats par « temps sec » à relativiser, car la pluie, qui charrie bien plus de bactéries, pourrait causer le report de certaines épreuves olympiques.