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Il y a trente ans, quand on commençait à voir des reportages sur la danse hip-hop à la télé – souvent des gars sur des cartons, ou dans une MJC quand il y avait plus de budget –, on n’imaginait pas que le break deviendrait un jour une discipline olympique. Ni que le hip-hop ferait un jour partie des institutions de la culture française, au même titre que la danse classique.
Le hip-hop ouvert au cirque, aux arts martiaux, aux arts plastiques
Et c’est arrivé grâce à des gens comme Mourad Merzouki, un b-boy de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon, qui a très vite compris les enjeux sociétaux que recouvrait la danse et son pouvoir pour unir les gens. Naturellement, il a ouvert le hip-hop au cirque, aux arts martiaux, aux arts plastiques (il l’a même envoyé en l’air dans le spectacle Vertikal !) et il est devenu spécialiste des grands spectacles collectifs au fil des éditions de la Biennale de la Danse à Lyon, comme quand il a fait une choré avec 10 000 personnes place Bellecour. C’est donc logiquement que Paris 2024 est venu profiter de son sens de l’universalisme pour créer la Danse des Jeux, « une danse inclusive, facile à apprendre et rassembleuse », sur une musique de Gotan Project. On vous laisse vous entraîner ici.
Pour plus de Merzouki dans votre vie, ne manquez pas les épreuves de natation artistique à partir du 5 août : c’est lui qui a créé la chorégraphie des Françaises, qu’il a voulu « bousculer » un peu en les faisant danser sur un slam de Grand Corps Malade ! Et comme le spectacle vivant, c’est mieux en vrai, Mourad Merzouki a chorégraphié un grand défilé hip-hop porté par 30 danseurs et artistes urbains, présenté en juin dernier au musée d’Orsay et à voir gratuitement à la fan zone du Trocadéro les 5, 7, 8 et 9 août à 17h30.