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Pour incarner le futur de ses restaurants, la ville de Paris a décidé de s’éloigner (en partie) du modèle carné. Mardi 31 mai, le Conseil de Paris a adopté un nouveau plan quinquennal dédié à l’alimentation durable visant à proposer une « alimentation 100 % durable » d’ici 2027.
Pour atteindre cet objectif, la Mairie a listé 12 « défis » autour de la classique triade bio, local et antigaspillage. Parmi les mesures les plus emblématiques, les 1 300 espaces de restauration gérés par la Ville (scolaires, lieux solidaires, Ehpad etc.) devront servir deux repas végétariens hebdomadaires (soit un de plus que ce qu'impose la loi) et proposer tous les jours une option végé. La municipalité ambitionne aussi de servir des repas dont les aliments seront à 75 % bio et auront été produits ou transformés à moins de 250 kilomètres de la capitale. Autre exemple : la diminution du sucre, du sel et autres cochonneries dans ses repas.
Il est également question de réduire l’impact des déchets, avec la valorisation à 100 % des déchets alimentaires et l’arrêt de l’utilisation de plastique en contact avec les aliments. En attendant une disparition pure et simple ? Un plan loin d’être accessoire quand on connaît le rôle de l’alimentation sur la santé et l’environnement, et qu’on sait que la mairie sert 30 millions de repas à l’année.
Côté cordon de la bourse, ces options végés permettraient de faire des économies et de « dégager des marges de manœuvre financières pour que les gestionnaires puissent acheter pour les autres repas carnés des aliments de meilleure qualité », a répondu à l'AFP Audrey Pulvar, adjointe chargée de l'agriculture et de l'alimentation durable. Ne reste plus qu’à passer de la théorie au verdissement concret des assiettes.