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Et si on passait une journée à sillonner Paris à la recherche d’émois et de découvertes photographiques ? Le festival Photo Days, qui s’apprête à lancer sa 4e édition, vous propose carrément de le faire un mois durant. Investissant près de 80 institutions, galeries et autres lieux atypiques et inédits, l’événement fait déborder la capitale de photographies tout au long du mois de novembre, avec des expos d’artistes émergents ou starifiés venus du monde entier. Si vous ne savez pas par où commencer, on vous propose un parcours de cinq expos gratuites et incontournables à découvrir en une journée, du Centre national de la danse à Pantin aux meilleures galeries du Marais.
Olivia Bee
Invitée par Van Cleef & Arpels, la photographe américaine Olivia Bee a capturé les mouvements de dix chorégraphes et de leurs danseurs au fil des répétitions et spectacles du programme Dance Reflections lancé par le joaillier. Prises à l’argentique, ces photographies entretiennent le flou, l’élégance et la fugacité de la danse, à travers les corps et partitions de noms majeurs de la scène contemporaine, de Lucinda Child à Gisèle Vienne en passant par Anne Teresa de Keersmaeker.
Du 3 novembre au 16 décembre, au Centre national de la danse, à Pantin.
Costanza Gastaldi
Jeune photographe italienne installée à Paris, Costanza Gastaldi a été récompensée d’une résidence d’un mois au Brésil par Photo Days en 2022. Dans son expo Oro Negro, présentée au sein d’un intriguant artist-run space, l’Atelier PGR, elle présente le fruit de ces jours passés à explorer la Mata Atlântica brésilienne, immense jungle humide qui se nimbe à l’aube d’un épais brouillard, pour tenter de percer ses mystères. Des images surréalistes qui permettent de découvrir une région protégée.
Du 4 au 24 novembre, à l’Atelier PGR, Paris 11e.
Gregory Crewdson
Présentée cet été aux Rencontres de la photographie d’Arles, la série Eveningside de Gregory Crewdson est un de nos coups de cœur de l’année. Sur des photos en noir et blanc qui semblent avoir été prises au débotté dans une Amérique dépeuplée, des personnages à l’air désœuvré imprègnent les images de leur aura mystérieuse. En réalité, ces photographies sont le fruit d’un travail de mise en scène proche d’une production cinématographique, qui, un détail après l’autre, parvient à créer ce sentiment d’étrangeté et d’irréalité qui vient nous déboussoler.
Du 8 novembre au 23 décembre, à la galerie Templon, Paris 3e.
Irving Penn
En 1967, Irving Penn invite la chorégraphe américaine Anna Halprin et ses danseurs à venir prendre un “bain” (prétexte à une improvisation artistique) dans son studio de San Francisco. The Bath, série de 14 photographies de nus en noir et blanc tirée de cette expérience, est présentée pour la première fois depuis plus de vingt-cinq ans à Paris, dans l’espace du Marais de la galerie Thaddaeus Ropac. Un moment doux.
Jusqu'au 30 novembre à la galerie Thaddaeus Ropac, Paris 3e.
Jill Freedman
Entre un cirque itinérant et la Marche des pauvres à Washington suite à l’assassinat de Martin Luther King, la photographe Jill Freedman dresse un portrait en clair-obscur de la fin des Trente Glorieuses aux Etats-Unis. Arrivée à New York en 1964, la photographe a vécu mille et une vies, s’infiltrant dans différents mondes qui lui sont étrangers, des agents de la NYPD aux circassiens, pour raconter leur histoire à travers images et portraits.
Jusqu'au 2 décembre à la galerie Rouge, Paris 4e.