[title]
Les clubs et les salles de concerts seront sans doute les derniers à rallumer les lumières. Alors, le temps qu'un horizon se dessine, on imagine à quoi pourrait ressembler cet après et les lieux s'adaptent. Si les soirées en club post-Covid s'annoncent « blackmirroriennes » au possible, Laurent Bayle, le président de la Philharmonie – dont la programmation est officiellement annulée jusqu'au 15 juillet –, a de son côté déclaré à l'AFP que l'institution allait de nouveau accueillir des concerts.
Cependant, pas d'effusion de joie à prévoir : Laurent Bayle a seulement annoncé vouloir tenter « vers la fin mai […], un ou deux concerts, avec pas plus de 13 musiciens sur scène, et sans public », qui devraient faire l'objet d'une diffusion en ligne. « Un orchestre, c'est entre 70 et 100 musiciens sur une scène de 250 mètres carrés. C'est trop risqué. »
Les orchestres en formation réduite devraient permettre de limiter le risque de contamination, notamment via les instruments à vent sources de postillons. A l'affiche ? Rien d'officiel pour le moment mais il se murmure que la machine pourrait redémarrer avec Siegfried-Idyll de Wagner et Les Métamorphoses de Richard Strauss sous la houlette de Renaud Capuçon.
Pour la suite, la Philharmonie réfléchit à reconfigurer sa salle en enlevant des gradins et des sièges ou à disséminer les musiciens aux quatre coins pour les œuvres ayant recours à la spatialisation. Quant à éloigner les musiciens les uns des autres, Laurent Bayle estime que ce serait incompatible avec l'essence de la musique symphonique :« Avec les musiciens trop loin, le côté fusionnel du son va disparaître, on va entendre chaque instrument séparément. »