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Top 5 des méchants les plus pervers du cinéma à revoir pour Halloween

Shining
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Pour accompagner l'arrivée à grands pas des festivités macabres d'Halloween et en guise d'apéritif de notre dossier des 60 meilleurs films d'horreur, voici un petit top 5 des méchants les plus pervers au cinéma. Accrochez-vous, ça va être sale...

1/ Le Diable, probablement

« La plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas ! », écrivait Baudelaire. Commençons donc par rendre à Satan ce qui appartient à ses avatars... Eh oui ! Bien qu'il se loge dans les détails, le Diable, sous ses diverses formes, reste sans doute le personnage le plus pervers et manipulateur de l'histoire du cinéma d'horreur.

De Rosemary's Baby de Roman Polanski à La Maison du Diable de Robert Wise, nombreux sont les longs métrages à en mettre en scène ses multiples forfaits. Toutefois, c'est sans doute dans L'Exorciste de William Friedkin qu'il apparaît le plus ignoble, sous l'identité du démon babylonien Pazuzu, prenant possession de l'innocente Megan (Linda Blair) pour lui faire dire toutes les saloperies possibles. 

2/ Hannibal Lecter

Esthète raffiné, amateur de musique classique et de bon chianti, le psychiatre Hannibal Lecter apprécie aussi la bonne chère... surtout lorsqu'elle est d'origine humaine. Après tout, à chacun sa définition du « bio ». Mais il faut avouer qu'en termes de perversion, le psychopathe créé par Thomas Harris dans son roman Dragon rouge (1981) se pose là.

Entre cruauté sanguinolente et manipulation mentale, « Hannibal le cannibale » est certainement l'un des méchants les plus mémorables des dernières décennies. Tour à tour interprété par Brian Cox, Gaspard Ulliel ou Mads Mikkelsen, c'est tout de même sous les traits d'Anthony Hopkins que le docteur Lecter reste le plus mémorable, en particulier dans le premier des trois films pour lesquels il interpréta ce rôle, le terrifiant Silence des agneaux de Jonathan Demme, en 1991. 
 

3/ Norman Bates

Magistralement interprété par Anthony Perkins dans Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock, et créé un an plus tôt par Robert Bloch dans le roman éponyme, le personnage de Norman Bates fut inspiré d'un personnage réel, Ed Gein (1906-1984), tueur en série américain surnommé « le Boucher de Plainfield ». D'abord soupçonné d'avoir tué son frère par asphyxie, Ed Gein s'est surtout lancé, après la mort de sa mère, dans de curieux rites pour la faire « revivre », allant jusqu'à découper des peaux humaines sur les cadavres de ses victimes pour s'en faire des habits...

Il faut croire que la postérité rendit hommage à cette féroce originalité, puisqu'outre Norman Bates, Ed Gain inspira certains des principaux personnages de Massacre à la tronçonneuse (le dingo Leatherface) de Tobe Hooper ou du Silence des agneaux (à travers le criminel surnommé « Buffalo Bill »). Ceci dit, grâce au jeu sinueux d'Anthony Perkins, Norman Bates reste sans doute le personnage le plus complexe inspiré d'Ed Gein. Et si vous désirez en savoir plus, n'hésitez pas à jeter un œil au passionnant livre d'Axel Cadieux, Une série de tueurs - Les serial killers qui ont inspiré le cinéma, paru chez Capricci : vous y trouverez à boire et à manger...

4/ Jack Torrance

S'il y a un romancier contemporain qui a su créer des méchants absolument remarquables, il s'agit bien de Stephen King... Publié en 1977, son troisième roman (après Carrie et Salem), Shining s'est vu adapté dès 1980 par Stanley Kubrick - qui simplifia d'ailleurs assez largement l'intrigue broussailleuse du roman, suscitant l'ire de son auteur.

Dans le rôle de Jack Torrance, ce père de famille fauché mais volontaire qui va peu à peu basculer dans la folie meurtrière, l'incroyable Jack Nicholson livre une des prestations les plus dingues et excessives de sa carrière (qui n'en manque pourtant pas). En témoigne l'extrait suivant, d'une scène restée totalement culte - et hautement traumatisante... « Here comes Johnny ! » 
 

5/ Harry Powell

Encore une fois, la réalité aura inspiré la fiction la plus glauque. Ainsi, le personnage de La Nuit du chasseur (1955) de Charles Laughton (adapté du roman homonyme de Davis Grubb, publié deux ans plus tôt), Harry Powell, s'inspire d'un authentique tueur en série, Harry Powers, dont le modus operandi était à peu près le même que celui du personnage incarné ici par Robert Mitchum. A savoir, consoler des veuves éplorées en leur faisant la cour... pour mieux les trucider par la suite et empocher leur héritage !

Dans la fiction, Harry Powell est en outre un prêcheur auto-proclamé traversant les Etats-Unis, manifestement écartelé entre bien et mal, péché et rédemption, ainsi que le figurent ses mains, sur lesquelles se trouvent tatoués les mots « amour » et « haine ». Inspiré des puissants contrastes de l'expressionnisme allemand, le film de Laughton a, en plus - ultime mérite ! - le bonheur de proposer l'un de ses meilleurs rôles parlants à l'ancienne star du cinéma muet Lilian Gish (incroyable interprète des films de D.W. Griffith).   

 

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