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Trois questions à Guido Minisky, directeur artistique du nouveau club La Nuit

Antoine Besse
Écrit par
Antoine Besse
Journallste
Guido
©DR
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La Nuit voit le jour. Derrière ce nouveau club qui ouvre le 1er septembre sur le boulevard de la Madeleine, on trouve un trio d’amoureux du clubbing : Thémis Belkhadra, ancien journaliste à Trax, Fabrice Desprez, fondateur de l'agence de promo musicale Phunk, et Guido Minisky, moitié d’Acid Arab. Ce dernier, DJ érudit et figure de la nuit parisienne depuis plus de 25 ans, se charge de la direction artistique. Le choix des artistes et de la couleur musicale, c’est lui. On y entendra de la musique électronique exigeante et festive, underground et accessible, des vétérans (I:Cube, Gilb’R) comme des nouvelles têtes (Malaise Vagal). Il nous a accordé une interview express dans le rush des ultimes préparatifs.

Après plus d’une décennie à tourner dans le monde avec Acid Arab, qu’est-ce qui vous a motivé à reprendre la direction artistique d’un club ?

Guido : Je suis ravi du succès d’Acid Arab – un projet né en club d’ailleurs – et des rencontres qu’il a amenées, mais se trouver en permanence sous les feux des projecteurs, ne jouer que sa musique, ce n’est pas ce qui me fait le plus vibrer. Au fond, moi, je veux faire découvrir les disques que j’aime, les artistes que je kiffe. Pour ça, s’occuper de la DA d’un club, c’est idéal ! Je l’ai fait aux 9 Billards, à la Flèche d’Or, au Panic Room ou Chez Moune.

Quels sont les défis qui attendent la Nuit ?

D’abord, par rapport aux lieux où j’ai travaillé par le passé, c’est une autre échelle avec ses 5 mètres sous plafond et une capacité de 700 personnes. La Nuit, c’est énorme ! Ensuite, le milieu du clubbing a beaucoup changé en une quinzaine d’années. Le nombre de DJ a explosé, tout s’est professionnalisé, tout est très encadré maintenant. On ne peut plus faire passer un ou une pote derrière les platines de ta soirée en un coup de fil comme avant, il faut négocier, faire des tractations. C’est une autre façon de faire que je découvre…

Quelle sera la ligne du club ?

On sait qu’on ne va pas chasser sur les terres des collectifs qui remplissent des warehouses avec des kids de 20 ans et de la hardtek à 150 BPM. L’idée de la Nuit, c’est avant tout d’être inclusif sur l’orientation sexuelle, le genre, le milieu social mais aussi sur les générations. Vu l’âge de la house et la techno, il y a maintenant des clubbeurs de 40, 50 ou 60 ans qui veulent aussi danser jusqu’au matin ! L’adresse est d’ailleurs symboliquement à la frontière entre l’ouest et l’est, les bourgeois et les bohèmes… Celle qui aura du boulot, c’est Bonnie, notre physio, pour expliquer ça à la porte !

La Nuit
8 boulevard de la Madeleine, Paris 9e
Vendredi et samedi, 22h-7h

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