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Vous connaissez le concept du restaurant ? Mais siii, une table à laquelle on s’assoit, puis où l’on échange de l’argent contre des aliments cuisinés. C’était simple, mais c’était avant. À une époque où l’expérience exclusive prime sur tout et où les chefs.fe.s jonglent entre résidences, voyages et vie de famille, l’idée même de restaurant avec deux services six jours sur sept évolue. La preuve en trois exemples parisiens (tous tenus par des femmes, un hasard ?) de cette nouvelle idée de l’hospitalité gourmande. Des tables communes, ouvertes seulement quelques jours sur réservation, voire privatisation. Un moyen pour les cheffes de mieux contrôler leur emploi du temps et d’expérimenter en cuisine avec plus de liberté. Le restaurant du futur n’en est pas un !
Lago

Bois blond, lampes en papier et cuisine inox grande ouverte, Lago porte beau autour de sa table commune. Cette adresse, qui ressemble plus à un appartement qu’à un restaurant, ouverte par Chloé Charles, représente une nouvelle forme de lieu de restauration, compatible avec les diverses activités de la cuisinière (pop-up, engagement contre le gaspillage alimentaire). Lago n’est accessible que sur privatisation et réservation (24 personnes max). Des réunions intimes où Chloé Charles (ex-Septime) vous fait à manger ce que vous voulez, entre midi et minuit, selon vos préférences et la saisonnalité.
Où ? 25, rue Sedaine, Paris 11e
Maison Michodière

À la place de son comptoir à burgers, Hélène Darroze vient d’ouvrir ce lieu hybride entre table d’hôtes, labo de cuisine et restaurant gastronomique. L’archi Marie Vidalenc de Studio MVB et Olivier Castaing de School Gallery y ont ciselé un élégant espace bronze, blanc et bois. Les mercredis et vendredis, une vingtaine de dîneurs se retrouvent autour de deux grandes tables en chêne fabriquées à Biarritz (Hélène Darroze défend farouchement le terroir basque) et des assiettes soignées qui font (re)découvrir les plats qui ont fait la notoriété de la jurée de Top Chef.
Où ? 16 rue de la Michodière, Paris 9e.
15 Porte Droite

Lancer son restaurant tout en gardant du temps pour soi et ses autres activités : pas fastoche. Justine Piluso et son Camille de mari explorent une solution avec ce bien nommé 15 Porte Droite, une adresse cachée (au 15) à Saint-Ouen et décorée par Jules Mesny Deschamps. Un élégant loft néo-indus’ qui sert de labo/bureau au couple quand on n’y sert pas de repas. Les jeudis et vendredis, toutes les deux semaines, la cheffe ouvre sa table à 15 dîneurs pour un repas gastronomique en 7 temps, au cours duquel on discute à bâtons rompus avec les autres convives.
Où ? 15 Rue Palouzié, 93400 Saint-Ouen-sur-Seine