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Un collectif de street artistes installe des boîtes à musique sur les murs de Paris

Rémi Morvan
Écrit par
Rémi Morvan
Journaliste, Time Out Paris
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Pour pleinement apprécier une balade, il est bon de lever le museau. Avec Atomik Nation, il va également falloir tendre l'oreille. Depuis deux ans, ce collectif international de street artistes option musique, mené par Jérôme Sallenave et Karim Hamida, a pris l'habitude de coller des boîtes à musique sur les murs de la capitale. Le principe du projet ? C'est Jérôme Sallenave qui le raconte le mieux, au micro de nos confrères de France 3 Paris : « On a voulu télescoper la peinture et la musique urbaine avec des objets sonores. Notre but est aussi d’éclairer avec nos lucioles sonores les rues et les cœurs des gens. » Si vous en croisez une, on vous conseille de tourner la manivelle, vous entendrez la production sonore DJ !, composée par l'un des membres du collectif.

Les premières boîtes – un format carré de 20 centimètres sur 20 – ont été installées dans la nuit du 21 au 22 janvier 2020, et depuis, 250 autres ont fait leur apparition à Paris, déclinées dans une quinzaine de modèles différents. Si les boîtes sont le fruit d'une création libre du collectif, elles épousent parfois le fil de l'actualité en étant installées dans des endroits marquants. Et les thèmes sont souvent choisis avec goût : des boîtes jouant J'ai deux amours de la chanteuse/résistante Joséphine Baker ont ainsi été aperçues autour du Panthéon, quand deux boîtes Gainsbourg ont été créées pour les 30 ans de sa mort. Parmi les autres thématiques mises en valeur, on citera les 150 ans de la Commune de Paris, un hommage à Edith Piaf ou les 80 ans d'Herbie Hancock.

Par contre, pour les voir, c'est une autre histoire. Car comme Jérôme Sallenave l'a révélé avec le sourire à France 3, « on a énormément de vols et de détériorations, à peu près 80 % de ce qu’on installe. Les vols ne me dérangent pas trop, c’est le prix de la rue… Plus jeune, si ça m’avait plu, j’en aurais peut-être volé une. Les détériorations, c’est vraiment de la bêtise et de la méchanceté. » Alors soyez vifs lors de leur installation ou achetez-vous en une sur le site du collectif, les ventes serviront à la création de nouvelles œuvres.

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