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Visitez le Panthéon la nuit… avec une lampe torche !

Le temps de six soirées, des créneaux nocturnes sont ouverts pour des déambulations plongées dans l’obscurité.

Alix Leridon
Écrit par
Alix Leridon
Journaliste, Time Out Paris
Panthéon de nuit - Paris
© Unsplash / Chelms VarthoumlienPanthéon de nuit - Paris
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A nouveau cet hiver, le Panthéon jouera les prolongations. En cette période où les jours ne vont pas tarder à prendre leur revanche sur les nuits – courage, ça approche –, le mausolée de la montagne Sainte-Geneviève repousse son couvre-feu et vous invite à pénétrer son enceinte à la nuit tombée. Pour sa 8e édition, la Nuit du Panthéon se déroulera sur six soirées : chaque mercredi du 4 décembre 2024 au 22 janvier 2025, cinq créneaux nocturnes (dès 19h) seront ouverts pour des déambulations dans l’obscurité. 

A vos lampes torches ! 

Munis de lampes torches, les visiteurs devront répondre à des quiz pour avancer entre la crypte et les caveaux, en apprenant tout plein de choses sur l’histoire et les œuvres du bâtiment. Pour vous y préparer, on vous propose d’essayer de trouver (de tête) les noms d’au moins dix des 83 “grands hommes” (et femmes !) qui y sont inhumés. Les deux derniers, Missak et Mélinée Manouchian, héros de la Résistance, ont été panthéonisés en février 2024. Si vous les avez, vous êtes prêt. Sinon, raison de plus pour y aller ! 

Où ? place du Panthéon, Paris 5e
Quand ? créneaux multiples les mercredis 4, 11 et 18 décembre 2024 et les mercredis 8, 15 et 22 janvier 2025.
Combien ? 16 € le billet (billetterie ici).

A propos du Panthéon

Démentiel projet architectural pensé par Soufflot et initié par Louis XV en 1744, le Panthéon aura été à partir de la Révolution française, et pendant quasi un siècle, un objet de lutte mémorielle entre partisans de l’Eglise et de la République. En 1790, pendant la Révolution, le bâtiment, une église à l’origine, est converti en « temple de la raison » et en tombeau des grands hommes de la nation.

Sur le portique monumental, on trouve cette célèbre phrase : « Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante. » La croix au sommet aura été plusieurs ôtée puis remise au gré des tribulations politiques. 

Si la mémoire du monument en lui-même s’est quelque peu rafraîchie, panthéoniser reste un acte politique. Récemment, Emmanuel Macron a évoqué l’entrée de l’historien Marc Bloch, alors que celle de l’avocate féministe Gisèle Halimi, particulièrement plébiscitée par la société civile, semble davantage lui poser problème.

Si l'histoire architecturale vous botte, rendez-vous sur nos dossiers sur le Paris brutaliste, le Paris moderne ou l'architecture contemporaine.

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