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Si un Parisien avait décidé de prendre des congés depuis la rentrée de septembre sans aucune connexion au monde, son retour sur le périph risquerait de le déboussoler. Après la mise en place de la limitation à 50 km/h en octobre dernier, la mairie de Paris a annoncé que la voie de gauche de l’anneau parisien (ainsi que des bouts de l’A13 et de l’A1), serait réservée au covoiturage et aux transports en commun à partir du 3 mars 2025.
Lutter contre la pollution et le bruit
Cette mesure, nouvelle étape du plan de transformation du périphérique lancé par Anne Hidalgo après les JO, est destinée à lutter contre la pollution et le bruit, alors que 80 % des véhicules circulant transportent une seule personne, rappelle la mairie.
Voici donc les nouvelles règles. À partir du 3 mars commencera la phase dite « pédagogique », afin que les automobilistes se fassent aux nouvelles normes : du lundi au vendredi, de 7h à 10h20 et de 16h à 20h (les heures de pointe quoi), la voie de gauche sera réservée aux véhicules avec au moins deux personnes à bord, aux transports publics et aux taxis, PMR et véhicules de secours. Les deux-roues en inter-files pourront emprunter la voie de gauche. Et pour éviter que vous ne regardiez trop votre montre en conduisant, des losanges blancs signaleront aux usagers quand la voie est en mode « réservée ». À noter que le bout de périph' sud entre porte de Bercy et porte de Sèvres, qui compte une voie de moins, n’est pour le moment pas concerné.
Amende de 135 €
Quid des contrôles ? À l’intelligence artificielle pardi ! Des capteurs disposés sur toute la zone concernée, hors tronçon sud donc, détecteront les voitures occupées par un seul passager. Si c’est le cas, un panneau vous expliquera qu’il faut changer de voie. Si, au début, ça comptera pour du beurre, les premières prunes seront distribuées à partir du 1er mai 2025 via vidéo-verbalisation, à base de 135 €. De quoi convaincre les Parisiens des bienfaits du covoiturage, culturellement assez peu répandu en France, contrairement aux US où les express lanes peuplent les highways du pays depuis des décennies.