Rue Crémieux
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10 spots hauts en couleur à visiter à Paris

Rues, façades, impasses... Retrouvez la sélection Time Out des lieux les plus colorés à Paris.

Zoé Terouinard
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On vous en parlait récemment : il est possible de découvrir un autre Paris, notamment à travers des visites plus insolites les unes que les autres. Mais si vous voulez juste vous balader avec vos potes, et (pourquoi pas) alimenter votre Insta, pourquoi ne pas organiser soi-même un petit tour des spots les plus originaux de Paname ? Time Out vous a concocté un petit guide des rues, façades et impasses les plus colorées de la capitale, histoire d'égayer un peu la grisaille parisienne par tous les temps !

10 spots hauts en couleur à visiter à Paris

La rue Crémieux

Impossible de commencer cette sélection sans évoquer l’un des spots les plus mignons (et connus) de la capitale : la rue Crémieux. Située dans le 12e arrondissement, à deux enjambées de la gare de Lyon, cette enclave colorée est devenue un paradis pour les instagrammeurs et un enfer pour les riverains. Planquée au cœur du quartier des Quinze-Vingts, cette ruelle comprend 35 maisons mitoyennes construites sur le modèle des cités ouvrières du XIXe siècle. Devenue piétonne en 1993, la mairie de Paris exigera en contrepartie de ses habitants qu’ils la rendent attractive, en peignant notamment les baraques dans des tons flashy. Pari un peu trop réussi ! Car si les façades sont originales, les volets sont souvent fermés. En cause, une allée squattée par des milliers d’influenceurs qui ont transformé la rue en studio à ciel ouvert. Une tannée pour les habitants qui n’hésitent pas à placarder des panneaux “Photos interdites” sur leur palier et qui ont même créé le compte Instagram @clubcremieux, répertoriant les situations les plus insolites de leur rue. Si vous souhaitez vous y rendre, pensez à vous faire discret !

La rue de la Glacière

La rue de la Glacière est un coin plutôt lambda du 13e arrondissement, avec sa large route bordée de grosses barres d’habitation typiques de ce coin de Paname. Mais aux numéros 31-33, surprise : une maison toute rouge nous interpelle. Un rouge couleur camion de pompier qui détonne vivement avec l’architecture vernaculaire de l’arrondissement. Située sur un ancien site industriel, l’ancienne maison de maître de la parcelle a été repeinte en couleur Babybel par l’architecte Catherine Dormoy et abrite aujourd’hui des logements sociaux. Son allure new-yorkaise sous acide a de quoi séduire, une nouvelle fois, les accros aux réseaux sociaux. Et on imagine volontiers toute la bande de Friends sortir de la porte principale pour se rendre au Central Perk.

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L’université Pierre et Marie Curie

Imaginé en 2009 par l’agence Périphériques Architectes, l’atrium de cette fac de médecine du 5e est tout sauf banal. Car si l’on a tendance à imaginer les futurs docteurs étudier dans des salles poussiéreuses, les archis prennent ici le contre-pied. Dans cet écrin pop, les ouvertures colorées rappellent la forme des pilules et sont peintes du sol au plafond dans des couleurs pétantes. Bleu, jaune, rose, vert… Les percées contrastent avec les murs de béton, faisant de ce bâtiment l’un des terrains de jeu favoris des artistes français. Le photographe Ludwig Favre y a notamment réalisé une série graphique en 2018 quand les marques Carven et Zadig & Voltaire y ont organisé des défilés. Ça donnerait presque envie de tout plaquer pour devenir médecin.

La rue Pierre-Rebière

Toujours dans un délire arc-en-ciel, une tour littéralement haute en couleur se dresse au cœur du 17e arrondissement. Coincée entre le cimetière des Batignolles et le périph, la rue Pierre-Rebière a fait l’objet d’un gros projet de réhabilitation qui a fait sortir de terre de nombreux logements sociaux. Mais attention, enlevez-vous de la tête les barres d’immeubles un peu glauques des années 70. Les archis de Hondelatte Laporte ont imaginé des balcons aux formes organiques et aux couleurs pop qui dominent la rue, quand l’agence Stéphane Maupin Architecture a conçu le “M Building”, un ensemble social à la forme pour le moins unique dans lequel on pénètre à travers une porte rouge insérée dans un hall tout rond. Expérimental et réussi.

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La rue Sainte-Marthe

Si ce petit axe bellevillois a longtemps été tout décrépi et pas super séduisant, il a depuis 2013 retrouvé de belles couleurs. Jolies façades pop, street art à gogo et petite place pavée toute mignonne, la rue Sainte-Marthe est devenue l’un des spots les plus photogéniques du 10e arrondissement. Et l’un des plus bouillonnants : on s’y sape, on y mange, on y chine, on y voit même des œuvres d’art et on peut rapidement y passer toute la journée sans s’en rendre compte.

Le quai de Valmy

A un ricochet du canal Saint-Martin, ce coin est en passe de devenir l’un des plus hype de la capitale, entre teuf quasi permanente sur les rives et façades colorées à gogo. Parmi elles, les devantures flashy des boutiques Antoine et Lili – toutes de rose, vert et jaune vêtues –, les œuvres de street art alanguies un peu partout sur le quai et le Point Ephémère (Point F pour les intimes) et son extérieur graffé sous les bombes. Avec ses quelques bons restos et ses gens stylés, ce coin du 10e se conjugue plus que jamais au bobo de l’indicatif.

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La cour d'Alsace-Lorraine

Un des secrets les mieux gardés de Paname. Cachée dans la rue de Reuilly (12e arrondissement), cette petite cour vous fera passer en quelques enjambées d’un Paris haussmannien à un petit village pavé. Devantures vintage colorées, ateliers d’artistes et même grande maison bourgeoise au fond de la cour, tout ici renvoie au quartier britannique ultra-pop de Notting Hill, le charme de la campagne en plus. Même si elle est bien planquée, la cour – réhabilitée dans les années 90 – reste accessible aux visiteurs en journée, donc on en profite pour prendre un vrai bol d’air frais. Du vert, du rouge, du bleu… Une beauté qui séduit les gens les plus créatifs de la capitale : la petite rue abrite ainsi une maison d’édition, un cabinet d’archi, des ébénistes, un studio de design ou encore une ferronnerie. On vous le garantit, c’est pas ici que vous parlerez crypto.

La rue Robert-de-Flers

Il paraît que c’est LA couleur de la saison : le lilas squatte toutes les robes, les sweats et même les ongles des parisiens les plus fashion. Alors, pourquoi ne pas aussi la décliner sur un mur ? C’est peut-être ce que se sont dit les archis à l’origine du mur violet de Beaugrenelle, projet hautement instagrammable alangui rue Robert-de-Flers, à un jet de caddie du centre commercial du 15e. Ce bâtiment en tôle parme est bien connu des influenceurs qui y défilent pour réaliser leurs meilleurs shootings. Bon, pour poser devant, il faut d’abord réussir à le trouver (ce qui peut paraître étrange quand on sait qu’il s’agit d’une énorme masse pourpre métallique). Alors, comme on est super sympas, on vous donne la petite astuce : rendez-vous au Monop de Beaugrenelle et sortez par l’accès supérieur. Au bout vous attendra cette machine à likes !

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La Cité du Figuier

Pas de thunes pour partir sous les tropiques cet été ? On a dégoté pour vous le parfait plan B. Cachée derrière une grille du 11e, au 104-106 rue d’Oberkampf, la toute petite Cité du Figuier est un écrin d’exotisme. Cette ancienne cité ouvrière a su garder tout son charme et on peut même dire qu’elle est encore plus mims qu’avant, entre sa petite ruelle pavée, ses façades colorées et sa végétation luxuriante. Ici, les palmiers côtoient de la glycine et les ateliers de métallurgie accueillent désormais des artistes. Parmi toutes les maisons de folie de cette impasse, on s’arrête devant la turquoise, entourée de plantes et agrémentée d’une fresque peuplée d’éléphants provenant d’un ancien pavillon de l’Expo universelle de 1900. Nous, on n’attend qu’une chose : qu’un appartement se libère pour pouvoir y poser nos valises.

La rue de l’Abreuvoir

Celle-ci, tout le monde la connaît mais il nous paraissait inconcevable de ne pas la citer : la Maison rose de Montmartre. Située à deux coups de pédale du musée du même nom et du Jardin sauvage Saint-Vincent, elle a été popularisée par la toile La Petite Maison Rose de Maurice Utrillo (le fils de Suzanne Valadon). Ni une, ni deux, tous les artistes du coin se bousculent pour y manger. Car la baraque, rachetée puis peinte en rose en 1905 par l’épouse du peintre Ramon Pichot, Laure Germaine Gargallo, devient rapidement une cantine pour tous ses potes bohèmes du village de Montmartre. Aujourd’hui, l’établissement est géré par Laurence Miolano (petite-fille de Béatrice qui a repris le resto à la mort de Laure), laquelle met un point d’honneur à conserver l’âme d’antan de ce lieu iconique du 18e. Elle s’est notamment appuyée sur des documents d’archives et sur des récits de famille pour rester la plus fidèle possible à l’histoire de la jolie Maison rose aux volets verts. Reste à savoir ce que ça vaut dans l’assiette…

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