1. Bilal Hamdad
    Bilal Hamdad
  2. Sam SZAFRAN
    Sam SZAFRAN Sans titre, 2017, aquarelle et pastel sur carton, 197,5 x 298,5 cm, Collection Galerie Claude Bernard

Critique

2023. Figurations, un autre art d’aujourd’hui

4 sur 5 étoiles
La peinture figurative revient en force : la preuve avec cette expo de la Maison Caillebotte
  • Art
  • Recommandé
Zoé Terouinard
Publicité

Time Out dit

Il suffit de se balader dans les galeries et dans les foires pour le constater : la peinture figurative a la cote. La jeune génération n’est plus synonyme d’avant-garde conceptuelle et tend à revenir à une pratique ultra-réaliste, empruntant les techniques du Quattrocento pour les remixer à la sauce contemporaine. Par ricochet, les institutions surfent sur le mouvement et proposent un regard muséal sur l’histoire de ces manières quasi naturalistes de représenter le monde. C’est le travail qu’a décidé de mener Guy Boyer, critique d’art et rédacteur en chef de Connaissance des Arts, qui investit la Ferme Ornée de la Maison Caillebotte et le musée de l’Orangerie pour mettre en lumière le travail d’une cinquantaine d’artistes qui n’ont cessé de s’approprier les techniques figuratives. 

C’est la double expo de la réhabilitation. A travers un parcours thématique, on découvre des œuvres et des artistes qui n’ont jamais cessé de peindre la figure, même quand l’usage voulait que l’on la délaisse. A la Ferme Ornée, une centaine d’œuvres choisies par le critique d’art permettent de (re)faire la connaissance de ceux qui ont, inlassablement, peint la nature, à l’image de Sam Szafran et de ses forêts de philodendrons, ou l’espace domestique, à la manière d’Andrew Wyeth, connu pour son œuvre iconique Christina’s World (1948), qui nous offre ici un Rideau d’Eldeer (1979) stupéfiant. 

La découverte se poursuit au musée de l’Orangerie qui s’attèle à exposer la création contemporaine et les nouvelles façons de faire vivre la peinture figurative en France en faisant tourner 12 jeunes artistes, présentés trois par trois pendant toute la durée de l’exposition principale. Si l’on a adoré les dessins en noir et blanc de Manon Pellan lors de la première période, on a craqué sur les couleurs de Lucile Piketty à l’occasion de notre visite du dernier cycle.

Y a pas à dire, dans un monde chaotique, la représentation fidèle de scènes connues rassure, et c’est l'œil satisfait qu’on ressort des deux institutions. Un regret tout de même : le manque d’infos et de récits, qui auraient contribué à contextualiser (et intellectualiser) ces pratiques. Les peintres figuratifs n’auraient-ils pas besoin, eux aussi, d’expliquer leurs œuvres ?

Infos

Adresse
Publicité
Vous aimerez aussi
Vous aimerez aussi