1. Pour découvrir des rituels initiatiques
Avis aux amateurs de spiritualité : le premier chapitre de l’expo regorge de rituels du monde entier et nous emmène dans un voyage. On pourra ainsi découvrir les pratiques afro-cubaines et la religion panthéiste de la santeria (qui considère la nature comme un être sacré) à travers un court-métrage tiré des Silueta Series (1979) d’Ana Mendieta et les gouaches sur papier de Wifredo Lam (1944). En face, la nouvelle création s’affirme : le spot du Marais a en effet soutenu de nouvelles productions dans le cadre de son exposition, permettant à la scène actuelle de tenter de s’inscrire à son tour dans les mémoires.
Ce sera sans doute le cas de l’artiste sud-africaine Bianca Bondi (née en 1986), dont la pièce magistrale Beltane Oracle ouvre le premier chapitre de l’exposition. Associant alchimie, éléments occultes ou divinatoires et rituels païens, cette œuvre renvoie à la fête ancestrale celtique Beltane qui marque la fin de la saison sombre et annonce le début de la période pastorale. Le spectateur est invité à se balader dans le travail de Bondi, formé d’un pentagramme réalisé à partir de bâtons de bois brûlés ornés de cristaux de quartz purifiés par les flammes et de 13 bols associant un liquide obscur et du sel pour protéger et purifier. De quoi pousser les sœurs Halliwell à la retraite.