5 raisons d'aller voir l'expo de Sally Gabori à la Fondation Cartier pour l’art contemporain

Si vous ne connaissez pas encore cette star de la peinture australienne, voici cinq raisons de foncer voir cette expo.
© National Gallery of Victoria.
Sally Gabori © The Estate of Sally Gabori. Photo : © National Gallery of Victoria.
Écrit par Time Out. En partenariat avec la Fondation Cartier pour l’art contemporain.
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Il y a ceux qui semblent être nés avec un pinceau et ceux qui s’y mettent sur le tard, comme Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori. Considérée comme l’une des plus grandes stars de la peinture australienne, elle n’a commencé à peindre qu’en 2005 alors qu’elle est âgée de… 81 ans. Une révélation tardive qui n’empêche pas l’artiste aborigène d’être la vedette de la nouvelle expo de la Fondation Cartier, présentée jusqu'au 6 novembre 2022. Si vous ne la connaissez pas encore, voici cinq raisons de courir découvrir son travail !

5 raisons d'aller voir l'expo

1. Parce que c’est super beau

Bon, est-ce qu’il vous faut une autre raison d’aller voir une expo ? Ça peut paraître d’une logique déconcertante de dire ça mais combien de fois êtes-vous allés dans un musée en trouvant ça franchement bof ? Cette fois, à la Fondation Cartier, l’expérience esthétique est garantie. Grâce à des prêts exceptionnels des plus grandes institutions australiennes, de collectionneurs privés mais aussi du musée du Quai Branly - Jacques Chirac, on découvre un ensemble vibrant de toiles aux formats impressionnants. Après le noir et blanc de Graciela Iturbide, le spot du 14e fait le choix de la couleur radicale en exposant le travail d’une coloriste hors pair. Et rien que ça, ça suffit à nous faire kiffer.

2. Pour découvrir une artiste quasi jamais exposée en France…

Si Sally Gabori est présente dans un paquet de grosses collections, elle a finalement très peu été exposée hors de son Océanie natale. Première rétrospective française de l’artiste, l’expo présentée à la Fondation Cartier permet à tout un nouveau public de se confronter à cette peintre à l’histoire unique. A travers 31 peintures monumentales d’apparence abstraite, les Français pourront partir à la rencontre d’un peuple, les Kaiadilt. Parce que si, de prime abord, les toiles n’évoquent pas grand-chose de concret, elles cachent en réalité un grand nombre de références à la vie aborigène.

3. …et l’histoire de son peuple.

Un ensemble d’aplats à la Rothko ? Pas vraiment. Profondément ancrées dans l’histoire des kaiadilt, les peintures de Sally Gabori renvoient à ce qu’elle connaît, à savoir la vie de son peuple et sa terre natale. Sa terre natale ? L’île Bentinck, dans le golfe de Carpentarie au nord de l’Australie, où les variétés de lumière infinies, les contrastes du paysage et les climats changeants lui permettent d’exploiter une palette inépuisable. Ses combinaisons de couleurs, son traitement de la surface, son expression formelle, sa variation de formats… C’est simple : tout renvoie à son chez-elle. On vous laisse vous amuser à essayer de déchiffrer son abstraction pour y déceler des paysages australiens.

4. Parce que ça fait du bien de voir une femme aborigène dans un musée européen !

Alors que les femmes commencent à peine à réellement être mises à l’honneur dans les programmations culturelles occidentales, les Aborigènes, eux, ne sont pas encore à la mode dans les musées. Alors une femme aborigène, vous imaginez ? En 2013, Sally Gabori était sélectionnée pour l’exposition Australia à la Royal Academy of Arts de Londres et pour participer à la 55e Biennale de Venise. On est donc bien contents de la voir continuer à s’exporter malgré son décès en 2015 et d’être aujourd’hui sous le feu des projecteurs français.

5. Parce que c’est une expo qui se prolonge

En plus de la magnifique rétrospective accordée à l’artiste, la Fondation Cartier a réalisé, en collaboration avec la famille de Sally Gabori et la communauté kaiadilt, un site Internet entièrement consacré à la vie et au travail de cette reine de la couleur. Ce projet digital témoigne en profondeur de la richesse de sa pratique et de l’immense impact qu’elle a eu sur les générations kaiadilt qui l’ont suivie. Il s’agit aujourd’hui de l’archive la plus complète jamais réalisée sur l’histoire de l’artiste, et pour ça, on dit bravo !

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