Critique

Barbara

5 sur 5 étoiles
Exposition ‘Barbara’ à la Philharmonie de Paris du 13 octobre au 28 janvier.
  • Art, Photographie
  • Recommandé
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Time Out dit

Ressuscitée par Gérard Depardieu aux Bouffes du Nord et au cirque Bouglione, et par Jeanne Balibar dans le biopic de Mathieu Amalric, Barbara se fait détailler cet hiver à la Philharmonie, qui a le bon goût de replacer sa vie dans son cadre fait de ruines et de reconstruction. Même les Parisiens les plus désireux d'échapper à son “Aigle noir” pourraient se laisser séduire.

Avec Barbara tout un pan de l'histoire s'ouvre, celui d'une France d’après-guerre meurtrie qui trouve réconfort dans les cabarets. Monique Serf au civil, jeune fille juive qui chantera plus tard « La guerre nous avait jetés là » sur le titre “Mon enfance”, grandit sous nos yeux de visiteurs, immortalisée par des photos noir et blanc, son nez aquilin soulignant son regard déterminé.

Déterminée, elle l'était dès sa première audition pour une opérette, ‘Violette impériale’, en 1948. En 1949, les huissiers saisissent le piano familial mais c'est aussi là que tout commence : ses débuts au Cheval Blanc et à l’Ecluse au 15 quai des Grands Augustins où elle devient vite la Chanteuse de minuit. Nous découvrons des lettres parmi lesquelles certaines conduisent à la chanson “Göttingen”, l'un des premiers symboles de la réconciliation franco-allemande post-seconde guerre mondiale.

De “L'Aigle noir”, dédié à sa nièce Laurence, en 1970, à “Lily Passion” avec Gérard Depardieu puis son théâtre sous chapiteau de cirque, installé à Pantin, l'exposition Barbara ratisse sa vie. Ne ratez pas les archives sonores de chanteuses réalistes qui l’ont précédée, comme Yvonne George ou Fréhel de la Belle époque, au phrasé chanté dont la tradition se poursuit toujours chez nos artistes français.

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