L’heure est à la volupté au Musée Jacquemart-André ! Exit les silhouettes décharnées de la NYFW et vive les courbes des madones italiennes et des déesses antiques. Véritable reusta du Quattrocento, Sandro Botticelli s’illustre ici par une cinquantaine d'œuvres issues de grandes collections internationales, de la National Gallery de Londres au Rijksmuseum d’Amsterdam en passant par les musées et bibliothèques du Vatican. Si la Naissance de Vénus ou son célèbre Printemps n’ont pas pu être de la partie, on est tout de même saisi par la qualité indiscutable des œuvres. Y a pas à dire, le mec sait peindre. Mais pas que.
A la manière d’un Koons ou d’un Damien Hirst de l’époque, c’est d’une main de fer que Sandro dirigeait son atelier. On découvre alors, au fil d’un parcours thématique, un Botticelli créateur, formateur mais aussi businessman, à l’origine de toute une génération d’artistes plus que largement influencée par le maestro. Son atelier devient ainsi vite un spot mythique pour tous les peintres en herbe qui rêvent, eux aussi, de décorer le plafond de la Chapelle Sixtine (parce que oui, il n’y avait pas que Michel Ange sur le coup).
La scéno, so chic, participe à la découverte du personnage et de ses œuvres, aussi douces que puissantes. Murs sombres et cadres dorés ornementés révèlent la grâce de Judith, de la Madone Campana ou encore de la Vierge du Magnificat dans une ambiance feutrée. De quoi rivaliser avec ces septembristes en vacances en Italie qui nous foutent le seum sur insta !