Attendue depuis des années, la Bourse de Commerce sauce Pinault a enfin ouvert ses portes au printemps 2021. Côté architecture, les Parisiens sont servis, avec un musée aussi grandiose que central restauré du sol à la coupole par Tadao Andō et meublé par les frères Bouroullec (rien que ça). Si le bâtiment de 60 mètres de diamètre avait déjà un sacré look avec son immense verrière, l'archi nippon a en plus imaginé un cylindre en béton de 9 mètres de haut en plein milieu de la coupole.
Il fallait au moins cela pour accueillir la collec privée de 10 000 œuvres de François Pinault, l'une des plus maousses du monde. Et il suffit de jeter un coup d'œil aux premiers noms exposés pour saisir l'ambition du lieu. Dans les 7 000 mètres carrés de la Bourse, on a aperçu 24 créations de Bertrand Lavier, une reproduction en cire de la cultissime statue monumentale L’Enlèvement des Sabines de Giambologna d'Urs Fischer, des photographies féministes de Cindy Sherman ou encore ce merveilleux ensemble de peinture figurative africaine et afro-américaine, très peu présente dans les collections parisiennes et pourtant très côté sur le marché de l’art. Ajoutez à cela un auditorium en sous-sol de 300 places, un foyer, une salle de projection ainsi qu'un restaurant cornaqué par les Aveyronnais Michel et Sébastien Bras et vous tenez là un lieu incontournable.