Le Museum of Modern Art - ou MoMA pour les intimes -, ce n’est pas que le squat où les gosses de riches de Gossip Girl allaient pour les pauses dej ! C’est avant tout l’un des musées les plus conséquents des Etats-Unis, aussi bien en termes de nombre de visiteurs à l’année que de collections. Et quelle chance, les petits parisiens que nous sommes vont pouvoir profiter de 230 tirages issus de la collection exceptionnelle de Thomas Walther, acquise par le musée new yorkais dans le début des années 2000.
Si vous vous attendez à voir un top 50 des plus grosses icônes de la photo, passez votre chemin. Collectionneur suisse proche d’André Kertész, au goût indéniable et passionné du 8e art, Thomas Walther a aussi bien su miser sur des petites pépites anonymes que sur des gros blazes de la discipline. Comprenant près de 400 clichés, son impressionnante collection s’exporte - en partie - pour la première fois outre-Atlantique pour se poser aux Tuileries, au sein de notre Jeu de Paume national. Se mêlent alors la portraitiste Berenice Abbott (exposée au Jeu de Paume il y a 10 ans), la surréaliste française Claude Cahun, le représentant de la Nouvelle Objectivité Karl Blossfeldt ou encore le soviétique Alexandre Rodtchenko. Bref, tout ce que l’avant garde de la première moitié du 20ème siècle a fait de mieux ! Des chefs-d'œuvre que l’on découvre au fil d’un parcours thématique et d’une scéno colorblock signée Pauline Phelouzat, non sans rappeler les œuvres d’un certain Mondrian, pote de pas mal des artistes exposés.
Vous vous rappelez quand Alicia Keys chantait “In New Yoooooork, concrete jungle where dreams are made of” du haut de l’Empire State Building ? Et bien l’expo du Jeu de Paume nous confirme tout ça, en nous faisant rêver à son tour. Carton plein !