Pour qui ? Ceux qui veulent des paillettes dans leur vie
Voir quoi ? Cinq siècles de peinture divine
Si les mannequins du défilé Balmain agitent leurs strass sur le catwalk parisien pour la Fashion Week, côté art, c’est au musée Jacquemart-André que dorures et clinquant prennent place. Mettant à l’honneur les chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne issus de la collection Alana, le musée présente un florilège de trésors comprenant aussi bien des triptyques bibliques tout de feuilles d’or vêtus que des clairs-obscurs caravagesques mystiques.
Contraction des prénoms d’Alvaro Saieh et d’Ana Guzmán, couple de collectionneurs fascinés par l’art gothique et la Renaissance, la collection Alana contient quelque 400 œuvres d’exception allant du XIIe au XVIIe siècle. Triées sur le volet, 75 d’entre elles sont exposées au public parisien tout l’automne. Et si l’affiche réunissant Véronèse, Paolo Uccello ou Fra Angelico a de quoi faire rêver, l’hôtel particulier qui les accueille est tout aussi prestigieux, nous donnant l’impression d’être un riche mécène déambulant dans ses appartements.
Un vrai fantasme mondain, entre murs blancs, cadres cuivrés dépareillés et ornements en abondance, pour une luxueuse plongée dans cinq siècles de peinture divine, de L’Annonciation de Lorenzo Monaco (1420) à La Crucifixion de Giovanni Gerolamo Savoldo (1510-1515).
L’expo la plus bad and boujee de la rentrée !