Critique

Daho l'aime pop !

4 sur 5 étoiles
  • Art, Photographie
  • Recommandé
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Time Out dit

Etienne Daho nous coince dans sa bulle à la Philharmonie où il déroule sa grande fresque pop made in France, subjective mais érudite. Idole transgénérationnelle, il est tout comme nous un grand fan de ses pairs. C'est d'ailleurs en organisant un concert des Stinky Toys dans sa ville rennaise qu'il a rencontré Elli et Jacno, lesquels l'encouragèrent à donner de la voix au début des années 1980. Il était donc le conteur idéal pour raconter la pop hexagonale sans avoir le complexe d'écarter de sa sélection la variété ou l'underground. 

Exposer la musique est un casse-tête de scénographe qui ne donne pas toujours de belles réussites en galerie. Ici, plutôt que de mettre sous vitre les chaussettes sales de Christophe ou le fil dentaire de Camille, l'exposition ‘Daho l'aime pop’ prend le parti de tout miser sur la voix d'Etienne Daho ruisselant dans nos écoutilles. Ne prétextez donc pas vouloir préserver votre brushing, votre banane ou votre crête et cédez à l'appel de l'audioguide ! Le phrasé de Daho est gravé dans notre mémoire collective et son récit est particulièrement bien écrit. Il navigue savamment de la vague existentialiste à Michel Berger, du punk de La Souris Déglinguée aux Tokow Boys, en passant par Véronique Sanson, Boris Vian et Mirwais. La scène rennaise, qu'il connaît bien, a droit à un portait bien peigné.

 La scène nouvelle n'est pas en reste : Daho fond pour Jacques, L'Impératrice et Christophe Chassol, parmi plein d'autres. Le tracé chronologique de cette pop, mot pétaradant qui englobe tout ce qu'on veut bien lui offrir, s'affiche visuellement par un très simple système de photographies sur support cartonné. Feu-Johnny se retrouve sur un format identique au groupe Marie et les Garçons qui eut une existence éclair. Pour satisfaire les mirettes, rendez-vous dans l'espace Daho Lab où l’on découvre le travail en noir et blanc d'Etienne Daho photographe. Il fait défiler sous son objectif ses chouchous plus ou moins connus, de La Femme à Calypso Valois dont il est le parrain. Enfin, un espace jukebox invite à s'attarder pour écouter ces titres qui vous étaient encore inconnus, comme les punks de Lucrate Milk ou Dashiell Hedayat.

Infos

Adresse
Prix
Plein tarif : 9€
Heures d'ouverture
Du mardi au jeudi, de midi à 18h. Vendredi de midi à 20h. Samedi et dimanche : 10h à 20h
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