Pour qui ? Ceux qui ne savent pas choisir entre club et musée
Voir quoi ? Un art total à la sauce numérique
Le temps qui se déforme, des tigres qui bondissent et des corps nus flottant dans le ciel sur une bande son des Pink Floyd ? Non non, on ne décrit pas une soirée à bouffer des champi mais bien la dernière expo tripante de l’Atelier des Lumières, qui consacre Dali jusqu’au 22 janvier prochain. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, la deuxième partie de l’événement retrace la carrière de l’architecte Antonio Gaudi, l’une des principales sources d’inspi du célèbre artiste à moustache
Conçue par le trio Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi, en collaboration avec la Fundacio Gala-Salvador Dali, “Dali, l’énigme sans fin” nous invite dans les dédales de l’esprit du maître catalan à travers un show de 40 minutes. Les chefs-d'œuvre numérisés se succèdent et se déploient sur 10 mètres de haut, du sol au plafond, retraçant les différentes étapes de la carrière du peintre, de ses essais cubistes à son apogée surréaliste en passant par son amour pour sa femme et muse Gala. Une ambiance psychédélique rythmée par des titres des Pink Floyd, dont l’univers planant nous entraîne dans un délire aussi troublant que fascinant. Effets d’optiques, couleurs profondes et distorsions des lignes nous font l’effet d’un trip sous acide, à l’image des œuvres de celui que Breton surnommait “Avida Dollars”. Plus qu’une expo, c’est une véritable expérience immersive que propose ici le centre d’art numérique du 11eme arrondissement.
Et comme le chantait Queen : “the show must go on”. Pas question donc de partir une fois le spectacle surréaliste fini puisque l’Atelier des Lumières enchaîne avec un programme court, rendant hommage à Antonio Gaudi, génie de l’archi qui a redonné ses lettres de noblesse à l’Art Nouveau. Un voyage hallucinatoire en Espagne sans même quitter la capitale, ça vous chauffe ?