2017 est définitivement l’année Dalida. Après le biopic consacré à la chanteuse adorée des Français, voilà l’exposition consacrée à sa garde-robe.
L’exposition construite en trois parties chronologiques fait défiler les styles successifs de Dalida grâce à ses nombreuses tenues léguées par son frère Orlando à la ville de Paris.
1956-1965. Dalida est alors une toute jeune chanteuse et se produit à Bobino dans une robe bustier en velours rouge, modelée par le couturier Jean Dessès. Cette robe qui inaugure l’exposition restera pendant vingt ans le maître étalon de toutes les tenues portées par la star. Dans la salle intitulée « La silhouette de jeune fille », on retrouve de nombreux modèles de robes plutôt sages à la taille très fine dessinées par Pierre Balmain, Jacques Esterel ou Jean Dessès.
Il faut absolument télécharger l'application (très bien faite) qui permet de regarder les clips, prestations télé et concerts où Dalida portait quelques-unes des robes exposées. Ainsi, on la voit en 1959 chanter dans un récital en Bulgarie "Ne lit pas cette lettre" dans une robe bleue Pierre Balmain très simple. Puis, en 1976, à la télé dans l’émission Système 2 interpréter "Besame Mucho" dans une longue robe noire en sequin dessinée par le couturier Azzaro…
Teaser | Dalida, une garde robe de la ville à... par paris_musees
Les années 1970 apportent en effet un changement de look radical avec de longues robes fluides ambiance star de cinéma hollywoodienne. Nous sommes alors dans la deuxième salle qui expose les tenues de la vedette des années 1966 à 1978. Des tenues de scène dessinées par Pierre Balmain, Loris Azzaro, une tenue d’Yves Saint Laurent rive gauche ambiance bohémienne chic avec une jupe en velours de rayonne plissé magnifique. Mais aussi des tenues de Dalida à la ville : trench d'Yves Saint-Laurent Rive Gauche en velours ou son fameux tailleur pantalon, mais également des vêtements « anonymes » comme des ensembles pantalon-crop / top aux motifs psychédéliques ou des robes très 'Chapeau melon et bottes de cuir'. Attenante à cette salle, la salle des trésors, celle des accessoires bien sûr : grandes lunettes à strass, sandales dorées et argentées Christian Dior à immenses talons pour agrandir la silhouette de Dalida qui faisait 1,68 m, pochettes dorées et tout un mélange de bijoux ethniques et fantaisistes ramenés de ses différents voyages…
L’avant-dernière salle est aussi la plus scénographie avec des disques d’or géants sur lesquels tournent les robes et costumes de la période disco de Dalida.
De 1978 à 1987. A cette époque, Dalida a bientôt 50 ans et continue d’avoir autant de succès sur scène où ses spectacles sont des véritables shows à l’américaine avec danseurs. Dalida demande alors non plus à des couturiers mais à des costumiers de penser ses tenues. Comme ce costume dessiné par Michel Fresnay et réalisé par Mine Barral, un body en velours noir et paillettes et une grande cape rose, ambiance meneuse de revue. On retrouve aussi des ensembles en cuir du créateur Jean-Claude Jitrois, et les fameux bérets que la diva portait en tant que bonne montmartroise d’adoption.
La dernière salle présente Dalida devant la caméra, sur un écran où défilent toutes les scènes de films dans lesquels a joué la diva et les robes portées pendant le tournage.
En même temps qu’une garde-robe impressionnante et éclectique, cette exposition révèle la carrière immense de Dalida, naviguant du yéyé à la disco, participant à des centaines d’émissions de télévision, galas ou récitals de la France à l’Italie en passant par l’Egypte…