1. David Hockney
    © David Hockney
  2. David Hockney
    © David Hockney

Critique

David Hockney. A Year in Normandie

4 sur 5 étoiles
Après avoir fait l’objet d’une méga-rétrospective à Beaubourg en 2017, c’est un David Hockney normand qui squatte la grande galerie du musée de l’Orangerie.
  • Art, Installation
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Zoé Terouinard
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Time Out dit

Normandie is the new place to be ! Alors que le rockeur Pete Doherty zone désormais sur les falaises d’Etretat, c’est à Beuvron-en-Auge que le peintre britannique David Hockney a décidé de poser ses valises. Bien qu’il soit l’un des peintres les plus chers du monde (rappelons que son œuvre Portrait of an Artist (Pool with two figures) a été vendue pas moins de 90,3 millions de dollars en 2018), Hockney a lui aussi fait comme un bon nombre de Parigots et s’est exilé à la campagne à l’annonce du premier confinement. Et c’est dans ce cadre champêtre que l’inspiration semble avoir de nouveau frappé l’excentrique British. 

Après avoir longtemps peint les piscines californiennes, l’artiste se concentre désormais sur les paysages bucoliques du Calvados, présentés sous forme de fresque au musée de l’Orangerie. Inspirée du format de la tapisserie de Bayeux et non sans rappeler Les Nymphéas de Monet – voisins et véritables icônes du musée –, l'œuvre de 80 mètres de long nous invite à passer une année complète au sein du nouveau fief de David. Inspiré par la nature depuis toujours, celui qui avait signé il y a dix ans ses Landscapes réalisés dans son Yorkshire natal dépeint aujourd’hui le fil des saisons dans le pays d’Auge. 

On se balade donc dans des vergers tantôt en fleurs, tantôt enneigés ou le long de maisons à colombages typiques de la région, toujours dans le style ultra-coloré qui a fait la renommée du peintre. Âgé de 84 balais, le plasticien prouve une nouvelle fois qu’il pèse toujours dans le game et troque ses fidèles pinceaux pour un iPad et un stylet, pour un rendu situé entre peinture postimpressionniste et graphisme super-contemporain.

L’ensemble invite à la déambulation, en mode slow life post-confinement et c’est tranquillement qu’on suit ce panorama normand sauce Hockney. Ce récit sur le temps qui passe constitue une pause bienvenue dans l’agitation parisienne, nous renvoyant à la suspension du premier confinement. Le célèbre octogénaire, qui confiait à nos confrères de l’AFP « Ma joie vient de la manière dont je regarde le monde », fait preuve ici d’un enthousiasme communicatif. Et c’est avec le sourire qu’on découvre cette installation inédite.

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Plein tarif : 12,50 €
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