Critique

D'Days 2016

4 sur 5 étoiles
Avec ses innovations pratiques ou farfelues, le festival du Design revient hanter 70 lieux de la capitale.
  • Art, Design
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Time Out dit

Avide de connaître de quels attributs mobiliers seront peuplés vos intérieurs dans quelques années ? Et quel est l’avenir de la décoration et du design dans notre société en pleine mutation numérique ? Du 30 mai au 5 juin, le festival D’Days vous apporte des réponses concrètes à expérimenter dans des musées, des pop-up stores, des galeries, des écoles partenaires et même dans les espaces publics… Bref, 70 lieux différents aux quatre coins de Paris, parmi lesquels Le Palais Royal, le Carreau du Temple, la Gaîté Lyrique – pour une Sound Design Party nocturne le samedi 4 juin – ou encore le musée des Arts décoratifs.

C’est d’ailleurs ici que se concentre l’essentiel des objets incarnant la « R/évolution » annoncée par ces D’Days 2016. Est ainsi explorée l’interaction lumineuse de l’Homme avec des modules conceptuels au travers des ‘Lotus’ de Daan Roosegaarde (sphères vivantes constituées de pétales d’aluminium émettant une lueur rouge au contact de la main) ou de ses ‘Dune’ (joncs luminescents clignotant comme des guirlandes de Noël au passage d’une personne, donnant l’impression de se promener au bord d’une rivière constellée de lucioles). Mais également l’alliance de l’artisanat et du design, comme un retour aux sources de la simplicité, des méthodes anciennes et de la production à taille humaine. Et ce avec les ustensiles en copeaux de bois de François Azambourg, les bijoux en résine et minéraux précieux de Chiao-Yi Wu, le système d’irrigation chantepleure d’Isabelle Daëron ou encore le mobilier urbain ‘Objets Publics’, des bancs aux allures de rocs alvéolés s’intégrant naturellement dans les jardins. 

Que ce soit en essayant le parcours sportif du futur inauguré sur la Plaine de l’Ourcq, en admirant le fruit du design solidaire à l’expo ‘Transhumance’ ou en participant, en famille, à des ateliers gratuits pour s’imaginer architectes de demain, D’Days prouve que la beauté sait se mêler à la praticité. A l’image des chaises adaptables pour enfants Tripp Trapp que le visiteur est invité à tester au musée des Arts décoratifs en se mettant dans la peau d’un bambin de 3 ans, ou de l'étagère Plug & Dream unissant style et technologie au service du bien-être sensoriel. Mais démontre aussi que l’esthétique peut se suffire à elle-même, ne faisant que révéler la part de poésie de la décoration et le savoir-faire de l’artiste-artisan qui l’a conçue. L’aquarium en papier, découpé comme de la dentelle, du Taïwanais Hsin-Fu Hung en est ainsi le parfait exemple.

Infos

Site Web de l'événement
www.ddays.net/
Adresse
Prix
entrée libre ou payante selon les lieux
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