Inaugurée l'an dernier dans la rue de Matignon, la galerie Shchukin risque de faire parler d'elle en cette rentrée. Extraite de la très riche collection du fondateur Nicolay Shchukin (descendant de l'homme d'affaire et collectionneur du XIXe siècle Serge Shchukin) et dirigée par le commissaire Matthew Drutt (spécialiste mondialement reconnu de l'art russe, longtemps conservateur au Guggenheim new-yorkais), l'exposition 'Du primitivisme à la propagande' promet. Consacrée à la foisonnante période de l'avant-pendant-après révolution russe, elle présente une sélection d'œuvres dont la plupart n'ont encore jamais été montrées hors de Russie.
Si le support de ces pièces est toujours le même - le papier - et que les couleurs s'avèrent invariablement éclatantes, les techniques et les thèmes, eux, dévoilent toute la profusion artistique d'un pays alors autant marqué par la tradition impériale que par les avant-gardes occidentales, digérées et adaptées au contexte russe. Les réminiscences folkloriques de Natalia Goncharova côtoient ainsi les visions suprématistes de Nikolai Suetin ou les collages géométriques de Vasily Boborov et Vladimir Bechteev (deux proches de Kandinsky), tandis que d'autres se lancent à corps perdu dans la propagande bolchévique. Avec au programme également : Mikhail Larionov, Rosalia Rabinovich, les frères Stenberg, ou Pavel Tchelitche.
>> Du 12 septembre au 10 novembre à la galerie Shchukin, 4 avenue Matignon, Paris 8e
>> Du mardi au vendredi de 10h30 à 19h, le lundi et le samedi de 15h à 19h
>> Entrée libre