1. Cinéciné
    © Cinémathèque Française
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Exposition Cinémode par Jean-Paul Gaultier

Jean-Paul Gaultier prend les commandes de la cinémathèque pour l’expo CinéMode, qui retrace l’histoire d’amour entre le 7e art et la fashion sphère
  • Art
Zoé Terouinard
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Time Out dit

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Bien qu’à la retraite depuis un an, Jean-Paul Gaultier n’a pas dit son dernier mot ! En lui donnant carte blanche, la Cinémathèque offre au plus cinéphile des stylistes français l’occasion de monter une expo à son image, mêlant mode et grand écran. Jean-Paul Gaultier n’a jamais caché l’influence du 7e art sur son travail. De James Blonde à Et Dieu créa l’Homme en passant par Sleepy Hollow, le créateur invoque sa culture cinématographique pour nommer ses collections. On murmure d’ailleurs que ce serait le film Falbalas de Jacques Becker (1944) qui lui aurait donné envie de se saisir d’un carnet à dessin et de devenir le boss de la mode qu’il fut. Un long-métrage marquant qui inaugure cette expo à la sauce Gaultier.

La suite du parcours fait dialoguer questions de genres et cinéma. Alors que la femme n’était auparavant cantonnée qu’à des rôles de fantasme, la blonde candide Marilyn Monroe en tête de file, elle se meut petit à petit en superwoman, puissante et indépendante tandis que le “macho man” à la Marlon Brando se complexifie au fil des années, s’autorisant à devenir plus sensible. Des codes qui se bousculent et qui laissent place à des corps plus camp, à la sexualité fluide, dont s’empare Jean-Paul Gaultier dans son travail. Ses marins homoérotiques deviennent de véritables “hommes objets” tandis que, sous son regard, Victoria Abril se transforme en une créature surpuissante à la poitrine meurtrière dans Kika de Pedro Almodovar (1994).

Si toute la déambulation nous en apprend sur les inspirations ciné du créateur, et costumier à ses heures perdues (comment oublier les tenues du Cinquième Élément ?), on découvre aussi qu’elles ont façonné son goût pour la théâtralité – lui dont les catwalks n’ont rien à envier aux plus grosses productions hollywoodiennes. À la manière des chefs-d’œuvre qui l’ont marqué, ses défilés font dialoguer une multitude de formes d’art, du vêtement à la scéno en passant par la danse, la performance et la musique. L’expo, dont l’accessibilité ravira les fans de pop culture, est aussi fraîche que ludique, et on s’y balade déjà nostalgique d’une “époque Gaultier” que l’on croyait infinie. Une belle façon pour le couturier de dire adieu au monde de la mode, sans nous dire au revoir pour autant.

Infos

Adresse
Prix
De 9,50 € à 12 €
Heures d'ouverture
Lundi et de mercredi à vendredi, de 12h à 19h. Le week-end, de 11h à 20h. Vacances scolaires et jours fériés, de 10h à 20h. Fermeture les mardis.
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