Critique

Felice Varini : La Villette en suites

3 sur 5 étoiles
Dans le monde de Felice Varini, « peinture » rime avec « architecture », et l’art s’exprime avec un fort accent abstrait.
  • Art, Peinture
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Time Out dit

Dans le monde de Felice Varini, « peinture » rime avec « architecture ». Ici, tout est question d'angle, de géométrie millimétrée, de couleurs éclatantes, de perspective. Comme son homologue Georges Rousse (dont le travail ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de Varini), l'artiste suisse réalise à la perfection des peintures spatiales, à la frontière du trompe-l’œil, du cinétisme et du street art. Colonisant des surfaces inégales, ses aplats de couleur ne s’arrêtent devant aucun obstacle, grimpant aux murs, aux colonnes, envahissant les fenêtres, les plafonds, les escaliers. 

Libre alors à l’observateur de parcourir ces interventions énigmatiques, pour trouver l’angle de vue qui leur donnera tout leur sens. Au premier abord, on n'aperçoit que quelques formes éclatées, miettes de couleur éparses, morceaux d'un puzzle mystérieux qui reste encore à composer. Ce n’est que lorsque l’on se place au bon endroit, pile poil là où il faut, que l’alchimie opère : alors, les sillons de peinture deviennent des cercles, des triangles, des cubes, des carrés. L’ensemble mue comme par enchantement pour donner naissance à un tableau monumental. Recomposant l'architecture de l'espace dans lequel il s'insinue, l'art de Felice Varini écrase nos perspectives pour dévoiler de nouvelles formes, comme un mirage qui, soudain, s'animerait sur les murs. Un procédé étonnant, à découvrir à la Villette tout au long de l’été, sous la Grande Halle (galerie est) et dans le pavillon Paul-Delouvrier.

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