Gainsbourg
© Christian Simonpiétri / Sygma via Getty Images

Critique

Gainsbourg, le mot exact

4 sur 5 étoiles
La BPI accueille une petite expo gratuite qui explore le rapport de Serge Gainsbourg à la littérature
  • Art
  • Recommandé
Zoé Terouinard
Publicité

Time Out dit

Pour patienter avant la prochaine (?) ouverture de la Maison Gainsbourg rue de Verneuil, la Bibliothèque publique d’information (BPI) du Centre Pompidou se penche sur le rapport de l’homme à la tête de chou avec l’écriture et les livres. Cette petite exposition rassemble manuscrits et tapuscrits annotés ainsi qu’une sélection d’ouvrages tirés de sa riche bibliothèque, le tout escorté de films inédits sur ses processus d’écriture, de photos d’archives et d’objets insolites tout droit sortis de sa légendaire baraque de Saint-Germain-des-Prés.

Dans une boîte noire insérée à même la bibli, quatre petits espaces racontent Gainsbarre. La visite nous plonge dans l’intimité de l’artiste, grâce à une reconstitution de son chaotique bureau, ponctuée – la nostalgie, camarade – d’iconiques objets du compositeur, de sa fameuse paire de Repetto blanches à sa canne en passant par sa machine à écrire, des encriers en pagaille et une tonne de papiers qui témoignent de sa graphomanie. 

On y (re)découvre une écriture extrêmement référencée, comme en témoignent les bouquins exposés, des exemplaires signés de Rimbaud, Baudelaire ou Wilde. Que des poètes maudits ascendants dandys dont Serge Gainsbourg s’est montré, tout au long de sa vie, le digne héritier déglingué. Bien que l’espace ne soit pas des plus simples à scénographier, on ne peut que saluer la BPI pour la conception maline de cette petite expo érudite et touchante qui nous en apprend plus sur l’un des grands génies français du XXe siècle. 

Infos

Adresse
Publicité
Vous aimerez aussi
Vous aimerez aussi