Globes. C'est ainsi que s'appelle la nouvelle exposition de la Cité de l'architecture et du patrimoine, à la fois onomatopée engloutissante et imaginaire céleste. Ici, oubliez les mappemondes de l'école, ce sont les voûtes, canopées et autres planétariums que l'on vient regarder. Peindre le monde ou dessiner le ciel, voilà de quoi il retourne. À travers 90 projets d'architectes, scientifiques ou artistes, l'exposition retrace l'histoire de la représentation du ciel et de la Terre. Bien souvent grandioses par leur taille, toujours démesurés par leur ambition, ces plafonds – réalisés ou non – nous apprennent la façon dont leur créateur et son époque se représentaient leur cosmos.
Au fil du parcours, les astres se complexifient, les continents délimitent plus nettement leurs frontières et l'imagination s'emporte. De la première voûte romaine aux projets modernes (presque) insensés de bâtir un globe à grande échelle, on découvre aussi bien l'évolution des savoirs que de leurs formes. Une exposition originale, dont on regrette pourtant la présentation des œuvres qui, se concentrant surtout sur l'histoire des projets, présente essentiellement des documents écrits, frustrant l'œil qui aimerait plus de supports visuels où plonger son imaginaire, surtout lorsque le sujet s’y prête autant.