© Simon Jerome
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Interview autour de Tentatives de bonheur, la nouvelle exposition du MAIF Social Club

Jusqu'au 26 juillet, le MAIF Social Club met en scène la quête du bien-être avec l'expo Tentatives de bonheur.

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En partenariat avec le MAIF Social Club.

Au fil du temps, on s'est habitué à flâner du côté du MAIF Social Club. Il faut dire qu'avec son espace frais (!) de 1 000 mètres carrés niché en plein Marais, son entrée gratuite et mille choses à faire, le spot dispose de sacrés atouts. Et avec ses grands cycles thématiques saisonniers bien sentis, le MAIF Social Club nous donne toujours envie de repasser une tête.

Après le monde du travail, l'intelligence artificielle ou encore l'exploration humaine, la grande thématique « Detoxitude » court jusqu'au 26 juillet. Pluridisciplinaire, « Detoxitude » propose d'explorer la notion de bonheur avec des projections de films comme Le Grand Bain le 13 juillet, des ateliers et surtout l'exposition Tentatives de bonheur. Une rétrospective qui met en scène onze œuvres d'artistes internationaux contemporains et autant d'idéaux et de questionnements sur le sujet. Pour en connaître les moindres détails, on a interviewé Chloé Tournier, la responsable de la programmation du MAIF Social Club.

Les expositions du MAIF Social Club sont toujours marquées par une très grande diversité de formats. Quelle a été votre idée directrice pour exposer ces tentatives de bonheur ?

La première chose – et elle est très importante –, c'est que notre posture a été de dire que le bonheur n'est pas un état que l'on atteint en suivant un chemin préétabli, mais plutôt quelque chose que l'on tente. Nous voulions aussi exprimer que c'est dans la tentative que se cache le bonheur et moins dans la réalisation de l'objectif.

« Tentatives de bonheur ». Pourquoi le pluriel ?

Le titre de l'exposition est très important. Parce que dans la tentative, il y a la possibilité d'une réussite et également d'un échec. Ce mot est porteur des deux et il nous semblait le plus juste vis-à-vis de l'approche qui était la nôtre. Ensuite, il y a onze tentatives qui sont proposées. L’attitude des artistes est de montrer comment, dans leur vie artistique, créative, personnelle, ils ont cherché à un moment donné à maximiser leur bonheur. Parfois en y arrivant et parfois non.

Comment les œuvres ont-elles été choisies ?

Ce sont des œuvres déjà existantes d'artistes contemporains du monde entier, avec un regard important sur la parité. Mais c'est notre scénarisation qui donne du sens à la globalité. On a mis en avant la pluridisciplinarité parce qu'on est persuadés que l'innovation vient des rencontres des idées et de la lutte contre l'entre-soi. Il y a plusieurs manières de voir les choses et on invite le public à s'approprier ces différentes démarches pour réfléchir à ce qui est à l'origine de son bonheur individuel et collectif. Et on reste persuadés que les deux sont intimement liés et c'est ce que ces différentes créations questionnent.

Le MAIF Social Club est très porté sur les nouvelles technologies et le numérique. Il y a notamment l'œuvre de Camille Bondon réalisée à partir d'une collecte de SMS. Qu'a-t-elle voulu dire en choisissant ce format ?

Elle souhaite nous amener à regarder les choses du bon côté, en déterminant les interactions qui sont sources de plaisir. Un regard, un échange, un café… En somme, dire qu'à chaque instant de notre vie, il y a des choses qui nous procurent du plaisir. En les formulant, elle amène à les rendre plus palpables, plus réelles. Grâce aux SMS, on a un panel de situations très variées avec des gens qui étaient dans différents pays, à la mer, à la montagne. On arrive sur des plaisirs qui sont parfois exprimés de manière rigolote ou bien extrêmement touchante.

Au-delà de toutes les œuvres, il y a ce fil rouge avec ces phrases de Benjamin Isidore Juveneton inscrites dans tout l'espace du MAIF Social Club. D’où viennent-elles ?

Pour le coup, c'est une création pour cette expo en particulier. Des phrases cachées dans le lieu et qui prennent la forme d'interstices artistiques. L'idée de cette œuvre, c'est qu'à chaque moment passé au MAIF Social Club, on est une luciole autour de la question du bonheur.

Est-ce qu'au fond, cette exposition n'est pas là pour dire que le bonheur est à la portée de tous, à condition d’avoir une fine connaissance de soi-même et de ses envies ?

Je n'irai pas jusque-là. Pourquoi ? Parce qu'ici, on n'a jamais été dans l'explication ou dans la tenue d'un discours descendant auprès de notre public. On propose aux gens de vivre une expérience et c'est pour ça qu'on a beaucoup d'œuvres interactives comme la création de Camille Bondon, de Scenocosme, de Slimane Raïs ou encore notre chatbot Gaby. L’idée est d’ouvrir le champ des possibles et un monde de questionnement pour que le public se fasse sa propre idée. Et au fond, ce sera à lui de dire si le bonheur est à la portée de tous, ou pas.

Quoi ? Exposition Tentatives de bonheur
Quand ? Jusqu'au 26 juillet 2019
Où ? MAIF Social Club, 37 rue de Turenne, 3e
Combien ? Gratuit

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