1. Joanna Piotrowska
    Joanna Piotrowska, Sans titre, 2015, 21 x 27 cm, tirage gélatino argentique © Joanna Piotrowska, courtesy de l’artiste et Galerie Madragoa, Lisbonne
  2. Joanna Piotrowska, “Entre nous”
    Joanna Piotrowska, “Entre nous"

Critique

Joanna Piotrowska, “Entre nous”

4 sur 5 étoiles
Révélation de la dernière Biennale de Venise, la photographe polonaise Joanna Piotrowska fait l’objet d’une monographie au BAL. Une première en France !
  • Art
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Zoé Terouinard
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Time Out dit

Retenez bien son nom ! Lauréate du prestigieux Lewis Baltz Research Fund en 2018, Joanna Piotrowska a sauté à pieds joints dans le cercle très fermé des “startistes” après son intervention remarquée lors de la Biennale de Venise 2022. Et quelle plus belle consécration pour la photographe de 38 ans que d’être célébrée avec une rétrospective au BAL, l’un des spots culturels les plus branchés de Paname.

Lieu de référence pour les fadas de photo, le BAL nous plonge pleinement dans l’univers performatif de Joanna Piotrowska, grâce à une scéno confidentielle et un accrochage sobrissime, sans légende, où les œuvres se retrouvent parfois disposées à même le sol. Les grands formats se découvrent au fil d’une balade silencieuse, le bruit de nos pas étant complètement étouffé par une moquette colorée, évoquant les salons confortables de nos parents. Car le cocon familial, c’est l’une des plus grandes sources d’inspiration de l’artiste, qui évoque, à travers ses photographies, ses propres souvenirs.

Entre albums de famille aussi tendres que dérangeants, corps féminins contorsionnés en position de défense ou natures mortes, le travail en noir et blanc de la photographe brouille les frontières entre fiction et réalité. Difficile de savoir ce qui relève de la mise en scène ou de la prise de vue instantanée. C’est là toute la force de Piotrowska, qui switche sans peine entre les codes de la photo documentaire et les prises de vues complètement artificielles, le tout sans jamais donner d’explication. A travers son travail, l’artiste nous promet un voyage vers l’intime et l’introspection et au BAL, on se retrouve vraiment comme dans une thérapie de groupe, sans tabous, “entre nous”.

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