Parti de République tchèque dans les années 1970, avec pour seuls bagages son appareil photo, sa montre et son sac de couchage, Josef Koudelka décide de faire de l'exil son mode de vie. Ne rien posséder, ni toit ni loi, être libre de ses pas, de son regard et de son chemin... L'Autriche, la France, l'Espagne, l'Italie, la Grèce... Il a parcouru l'Europe comme les beatniks parcouraient l'Amérique, à la recherche unique de la découverte, du plaisir de ne jamais dormir au même endroit et de la joie d'enjamber des frontières finalement invisibles.
Surtout connu pour ces portraits de gitans et ses clichés du Printemps de Prague, le bonhomme est de retour le temps d’une expo qui met en lumière une facette plus cachée de son travail. Car voilà, depuis trente ans, Koudelka a shooté tout un tas de ruines gréco-romaines autour de la grande bleue, bourlinguant entre la France, la Syrie, la Grèce et la Turquie… Le résultat ? 110 photos à zieuter du côté de la BNF, entre clichés abstraits et gros plans, splendeur et destruction…