Après avoir cartonné au Victoria and Albert Museum de Londres, l’expo Kimono s’apprête à rhabiller Paname. Revenant sur l’histoire de cette sape iconique made in Japan, l’expo accumule plus de 200 modèles du fameux vêtement en T, provenant aussi bien de l’ère Edo (1603-1868) que des défilés de John Galliano.
Si la visite démarre avec une partie historique nécessaire, avec d’anciennes pièces de circonstance, elle est malheureusement desservie par des vitrines pas (ou peu) éclairées, elles-mêmes installées dans des espaces sombres et étroits. Pas pratique pour lire tous les cartels, aussi riches soient-ils.
Heureusement, plus on avance, plus les espaces d’expo s’agrandissent et laissent entrer la lumière. Suivant un parcours chronologique, les tenues de courtisanes, de samouraïs ou d’acteurs de kabuki (une forme de théâtre japonais) se transforment et s’adaptent, à l’image du Japon. A partir de l’ère Meiji (1868-1912), le pays du Soleil-Levant ouvre ses frontières et surtout son commerce, faisant du kimono le must-have de la garde-robe de l’élite européenne. Un succès qui ne se dément pas et qui ira même, dès le début du XXe siècle, jusqu’à influencer les plus gros noms de la mode.
La dernière partie de l’expo, moins historique, atteste justement de l’influence majeure de cette pièce dans le dressing occidental. Spectaculaire, cet espace digne du musée des Arts déco présente des tenues d’exception, comme les costumes originaux des films Star Wars créés par Trisha Biggar ou le kimono imaginé par Kunihiko Moriguchi, véritable "trésor national vivant" au Japon. Un final magistral pour une expo qui n’avait pas super bien commencé. Belle pirouette !