Pour qui ? Les amoureux du 9e art.
Voir quoi ? Des planches sous verre comme des reliques.
Direction la Petite Galerie pour une exposition qui fait dialoguer Archéologie et Bande dessinée. Les personnages crayonnés sortent de leurs cases pour nous raconter des histoires, dans un méli-mélo d’époques qui comblera les amoureux de l’Égypte ancienne comme ceux de l’univers Mœbius. Allez les bulles.
Installée dans l’espace d’éducation artistique du Louvre, l’exposition crée un pont entre le public et les œuvres du musée par le biais d’un 9e art plus familier. On apprend à regarder les reliques, à les comprendre grâce aux dessins qui les entourent : le casque corinthien d’Enki Bilal évoque les combattants de l’Antiquité, le cimetière de cathédrales d’Andreas Martens montre l’étendue du savoir-faire gothique, les trésors découverts par le Surfeur d’argent sont comme un tour de musée. Une bonne idée pour dépoussiérer l’Histoire. Ludique.
L’ensemble peine pourtant à trouver sa cohérence. Les rapports sont juste thématiques et la présence d’un élément ou d’un autre tient parfois à pas grand-chose, voir à rien. On appréciera plus de découvrir certaines planches ou brouillons de travail que de reconstituer le fil de l’exposition.
Une belle idée quand même, celle qui fait que l’archéologue et le bédéiste partagent le même carnet de croquis. Ils dessinent tous. Les chercheurs sont aussi des artistes, même s’ils restent tenus par les restrictions de la Science. On voit alors comment la BD se libère de cette réalité et interprète. Comment elle devient une autre voie pour exprimer l’Histoire.