Dans le cadre de Némo, la Biennale internationale des arts numériques, le 104 présente Les Faits du hasard : une exposition qui rassemble des machines réglées pour un résultat imprévisible. Çà et là, un canon à neige envoie de la barbe à papa à tout-va, des éprouvettes aux liquides incontrôlables bouillonnent et fument, des aiguilles composent une mélodie sur des verres d'eau réagissant au passage des corps, des câbles lumineux dansent sur des rythmes endiablés qu'ils produisent eux-mêmes…
Cette dizaine d'œuvres a pour objectif de nous plonger dans des expériences singulières où l'aléatoire est la seule certitude. Souvent immersives, toujours à échelle humaine, elles nous invitent à éprouver l'imprévu de la mécanique comme un geste poétique, un heureux hasard, émouvant ou déroutant.
Pensées comme des pièces dont l'unique rythme est celui, bien huilé, du déraillement, ces créations interrogent autant notre rapport à la machine qu'à l'espace et au temps, mais aussi, en utilisant programmes numériques et informatiques comme matériau principal, à notre société technologique.
Contemplatives ou oppressantes, les œuvres présentées dans Le Fait du hasard nous bercent dans leur spontanéité et nous happent dans l'enchaînement diabolique de leurs séquences sonores, visuelles et lumineuses pour un parcours atypique au cœur de la création numérique.