Critique

L'invention de Morel ou la Machine à Image

4 sur 5 étoiles
L’art et le love 2.0
  • Art, Installation
  • Recommandé
Zoé Terouinard
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Time Out dit

Tomber amoureux d’une image, de ses mouvements, de sa présence, au même titre que celle d’un autre homme ? Une problématique que le réalisateur Spike Jonze traitait en 2014 à travers Her, dans lequel Joaquim Phoenix s’amourachait d’une voix sans visage, mais que l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares explorait déjà en 1940 dans son ouvrage L’Invention de Morel ou la machine à images. Un mec qui tombe fou amoureux d’une fille sans jamais pouvoir communiquer avec elle, une histoire qui ne révolutionne apparemment pas les romans à l’eau de rose. Sauf que. L’homme ne s’éprend pas d’une femme, mais d’une image parfaite, capable de parler, bouger ou agir.

Le bouquin (pas si) poussiéreux prend alors une tout autre dimension qui inspirera au commissaire Thierry Dufrêne une exposition collective interactive où un panel d’artistes quatre étoiles réinterprètent ce tout nouveau sens donné à l’image. Entre art vidéo, installations numériques ou œuvres immersives, Julio Le Parc, Leandro Erlich, Piotr Kowalski et leurs copains donnent tour à tour leur version de l’image parfaite. Un traitement ultra-contemporain qui contraste avec l’ancienne résidence de la famille Charcot, devenant pour l’occasion le théâtre d’expérimentation des artistes et des spectateurs, invités à faire vivre les œuvres par leur participation. Une expérience troublante (et gratuite) complétée par un cycle cinématographique – lui aussi en libre accès – présentant une série de films également inspirés de l’ouvrage de l’Argentin.

Infos

Adresse
Prix
Gratuit
Heures d'ouverture
Du lundi au vendredi de 10h à 20, le samedi de 14h à 18h
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