ALERTE GENERALE ! Le musée de l’Orangerie frappe fort en invitant en son sein le grand, que dis-je, l’immense René Magritte pour l’une des expos blockbusters de l’année 2021. Le musée (qui accueillait des soirées Time Out en période pré-Covid) met un coup de projo sur le peintre, figure emblématique du surréalisme belge, qui a marqué le mouvement aux côtés de Salvador Dalí, Giorgio de Chirico ou Max Ernst. Mais pour le coup, l’Orangerie a opté pour un angle très particulier et assez méconnu, sa « période Renoir » (1940-1947), et va même jusqu'à confronter les œuvres de Magritte à celles d’Auguste Renoir, qui l’ont inspiré.
Autant dire que, contrairement à l’expo au Centre Pompidou en 2016, vous ne verrez pas les œuvres les plus famous de l’artiste, à l’instar du Fils de l’homme – ce petit tableau (116 x 89 cm seulement) maintes fois copié par la publicité mais jamais égalé. A la place, (re)découvrez plutôt des tableaux et dessins plus confidentiels, de style « solaire », illustrant notamment Sade, Bataille, Éluard ou Lautréamont.
Des œuvres qui tranchent pas mal avec le contexte de l’époque (la Seconde Guerre mondiale). Mais Magritte, prophétique, est convaincu que la défaite de l’armée allemande à Stalingrad va marquer la fin du conflit et le retour des jours heureux. Il écrira d’ailleurs, en 1941, à Paul Éluard : « Le beau côté de la vie serait le domaine que j’explorerais. J’entends par là tout l’attirail traditionnel des choses charmantes, les femmes, les fleurs, les oiseaux, les arbres, l’atmosphère de bonheur, etc.. C’est un charme assez puissant qui remplace maintenant dans mes tableaux la poésie inquiétante que je m’étais évertué jadis à atteindre. »
L’occasion de découvrir une soixantaine de peintures et une quarantaine de dessins. Mieux encore : celles-ci seront mises en regard avec les œuvres d’autres mastodontes de l’art : Renoir donc, mais aussi des artistes contemporains comme Francis Picabia et même Jeff Koons. Événement, vous avez dit événement ?