Critique

Margiela, les années Hermès

4 sur 5 étoiles
Rencontre au sommet
  • Art, Textile
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Zoé Terouinard
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Time Out dit

1997. Alors sous la direction artistique de Jean-Louis Dumas, la maison de luxe Hermès, plus connue pour ses carrés de soie que pour ses frasques, se tourne vers l’un de mecs les plus avant-gardistes de la fashion sphère pour dessiner ses collections de prêt-à-porter : Martin Margiela. Alors que la tendance est plutôt aux supermodels et aux stylistes stars, Hermès étonne et s’associe à un véritable génie créatif, aussi talentueux que discret.

S’en suivront alors 12 collections alliant l’intemporalité caractéristique d’Hermès et la modernité déstructurée de Margiela. Un mariage détonnant qui marquera à jamais l’histoire de la mode et que l’on retrouve aujourd’hui au MAD – ancien Musée des Arts Décoratifs –, le temps d’une exposition consacrée à l’une des collaborations les plus improbables de l’industrie de la mode.

Dès le début, le contraste entre les univers opposés d’Hermès et Margiela est marqué par une opposition du orange emblématique de la marque aux chevaux et du blanc de Meudon, signature du chef de file de l’école d’Anvers. Une discussion permanente entre classique et subversif que l’on retrouve dans une centaine de silhouettes ainsi qu’un ensemble de photographies d’archives et de vidéos oscillant entre les créations de la Maison Margiela et la collaboration que l’Anversois a entretenu avec Hermès. On comprend alors que si l’entreprise de luxe a apporté une « fashion credibility » à Margiela, le créateur a quant à lui dynamisé la marque déjà vieille de plus d’un siècle. Coupes épurées, matériaux inattendus, palette de couleurs plus neutre… Une influence mutuelle qui a largement contribué à réinventer la mode.

Infos

Adresse
Prix
Plein tarif 11 euros, tarif réduit 8,50 euros
Heures d'ouverture
Ouvert du mardi au dimanche du 11h à 18h. Nocturne le jeudi jusqu’à 21h
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