1. Lucien Lévy-Dhurmer
    Lucien Lévy-Dhurmer La Femme à la médaille, en 1896 Musée d'Orsay © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
  2. Odilon Redon
    Odilon Redon Le Char d'Apollon, vers 1910 Musée d'Orsay © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

Critique

Pastels, de Millet à Redon

3 sur 5 étoiles
En ce moment, le musée d'Orsay célèbre le pastel tout en douceur
  • Art
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Zoé Terouinard
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Time Out dit

Qui de mieux que le musée d’Orsay, à la tête d’une des plus belles collections de pastels du monde (on nous indique près de 500 œuvres dans l’oreillette), pour mettre cette technique à l’honneur ? Sobrement intitulée Pastels, de Millet à Redon, l’expo met en lumière une centaine de chefs-d’œuvre du musée à travers une thématique qui n’avait pas été explorée depuis l’exposition Le Mystère et l’éclat en 2009.

Pas vraiment du dessin, pas vraiment de la peinture, le pastel connaît un âge d’or au XVIIIe siècle avant de se faire ringardiser par la Révolution française. Mais comme pour les sapes, la mode est un éternel recommencement, et à partir de la moitié du XIXe siècle, les artistes s’emparent à nouveau de ces petits bâtons de couleur pour leur offrir de nouvelles dimensions et en faire un véritable outil d’expérimentation. Que ce soit dans les études atmosphériques d’Eugène Boudin (1824-1898), les natures mortes de Jean-François Millet (1814-1875), les portraits d’Edouard Manet (1832-1883) ou les scènes de vie d'Edgar Degas (1834-1917), le pastel permet une variété d’usages et de styles, entre effet vaporeux et aspect instantané proche du croquis. 

Les multiples formats se dévoilent au fil d’un parcours thématique (ça change un peu des classiques découpages chronologiques), et le musée réussit à rassembler une multitude d’artistes et de sujets sans rendre la déambulation indigeste. Mais si la qualité des œuvres et de la médiation est indéniable, Orsay force – une fois de plus – sur la scéno, en optant pour des couleurs criardes qui jurent avec les tonalités subtiles du pastel. Un choix discutable qui distrait un peu nos yeux, pourtant bien occupés à s’écarquiller devant les magnifiques œuvres présentées.

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