Critique

Pop Art : Icons that Matter

4 sur 5 étoiles
  • Art, Pop art
  • Recommandé
Houssine Bouchama
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Time Out dit

Warhol et ses sérigraphies colorées, Lichtenstein et ses chefs d’œuvre picturaux inspirés des comics, Wesselmann et ses nus kitscho-érotiques…  Pour cette saison automnale, le musée Maillol frappe fort en placardant sur ses murs des œuvres des plus grands manitous du pop art d’après-guerre, eux-mêmes bien épaulés par d’autres artistes plus confidentiels (Rosalyn Drexler, George Segal, John Wesley…) L’idée ? Prouver – à qui en doutait encore –, et à travers soixante-cinq œuvres toutes issues du mythique Whitney Museum of American Art – une première ! –, que ledit mouvement relève de bien des facettes tant par ses techniques que par ses propositions artistiques.

Mais le fil conducteur qui déborde tout au long du parcours est tout trouvé : l’humour et l’ironie. Car, comme pour s’éloigner de l’expressionisme abstrait et triomphant de l’époque, les artistes pop, parallèlement à la croissance économique et à la consommation de masse, vont détourner successivement les objets de tous les jours et les images iconiques de la culture populaire, en reprenant notamment les codes de la pub ou de la BD. 

On pense par exemple à Mel Ramos et son ‘Tobacco Rhoda’ éclatant de couleurs, qui s’interroge sur la représentation des femmes avec une pin-up à poil accoudée sur un paquet de Philip Morris. A Tom Wesselmann qui, tout en reprenant les codes du nu dans la peinture (Manet, Matisse…), ironise sur la vulgarité de son art qui dérange l’élite culturelle de l’époque. Ou à Claes Oldenburg et ses fameuses frites mollassonnes qui dégoulinent de ketchup, comme pour s'amuser de la banalité du quotidien. Une autre façon de voir l’ « American Way of Life » en somme. Avec une expo qui, bien que parfois inégale, se fait non sans rire.

Infos

Site Web de l'événement
museemaillol.com/fr/pop-art
Adresse
Prix
13 €
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