Pour qui ? Les fans de Ron Weasley, Ed Sheeran et Tormund
Voir quoi ? Des chevelures de feu
« Gingers have soul ! », criait le célèbre mème des Internets. Une revendication que clament aussi les commissaires de l’exposition Roux !, visible au musée Jean-Jacques Henner jusqu’au 20 mai prochain. L’expo, à la thématique originale, rassemble peintures, croquis, photos ou encore films célébrant la beauté du roux, symbole des peintures de Jean-Jacques Henner (1829-1905), qui possédait lui-même une chevelure flamboyante.
Questionnant l’imaginaire lié à une teinture rare – représentant seulement 4 % de la population européenne –, l’expo balaye tous les domaines de création dans un ensemble fun et fantasque. Le parcours en cinq étapes ose les grands écarts, nous présentant à la fois les créatures sensuelles d’Henner, des créations en hommage à la créatrice Sonia Rykiel (porte-drapeau assumée des rouquines), ou encore des références aux hé-roux de notre enfance, de Poil de carotte à Spirou.
Mais pourquoi le roux inspire-t-il autant les artistes ? Entre répulsion – la couleur du panache est associée à la traîtrise, à la sorcellerie ou encore à la prostitution – et fascination, les peintres, sculpteurs ou stylistes s’amusent des reflets colorés d’une chevelure séductrice et mystérieuse. Grâce à des prêts d’exception – on retiendra notamment le masque Kepong provenant du musée du Quai Branly –, le petit musée installé dans un hôtel particulier du 17e arrondissement entre dans la cour des grands en conjuguant esthétique, pédagogie et divertissement.
Une expo bien sympa qui nous donne, en prime, l’occasion de flâner dans la superbe architecture du musée Jean-Jacques Henner.