RussianTeaRoom

Lorsqu’elle ouvre sa petite galerie sur l’avenue de Trudaine en 2007, la jeune Liza Fetissova a un projet bien précis : soutenir et exposer des photographes russes contemporains jusque-là inconnus ou méconnus du public. Quitte à faire la sortie des écoles d’art pour dénicher les talents de la génération post-perestroïka (Margo Ovcharenko, Tania Leshkina…) ou à piocher dans les fonds de tiroir de l’URSS quelque maître oublié (Igor Savchenko, Antana Sutkus, Peter Bock-Schroeder…). Peu importe le style ou la notoriété de l’artiste, tant que l’expression est profondément personnelle et le résultat fort et atypique.

En septembre 2011, la galerie, qui défend Sergey Maximishin ou Oleg Dou, déménage au cœur du Marais dans un espace cinq fois plus grand, où elle ouvre ses horizons. A la Russie viennent s’ajouter d’autres régions « périphériques » de la création contemporaine : Europe de l’Est et centrale, Scandinavie, Amérique latine, Afrique, Australie, Japon (déjà représenté par Shunsuke Ohno)… Tout ce qui se situe en marge des grands courants du marché occidental trouve ici sa place. Au « salon de thé à la russe », la photographie se cherche à travers de nouvelles tendances. Et se pose des questions existentielles avec un regard inattendu.