Critique

The Art of The Brick : Nathan Sawaya

4 sur 5 étoiles
  • Art, Sculpture
  • Recommandé
Publicité

Time Out dit

Avant, Lego était une gamme de jouets de construction fabriqués par de grands Danois pour de petits enfants (les parents se contentant de marcher parfois dessus en chaussettes et de pester alors). Elle (la gamme) se composait de « briques emboîtables, de figurines et diverses autres pièces. Les briques Lego pouvant être assemblées et reliées afin de construire des objets tels que des véhicules, des bâtiments, des robots… Les constructions pouvant ensuite être démontées pour créer de nouveaux montages avec les pièces. »

Mais ça, c'était avant. Avant que la marque ne rachète habilement bon nombre de licences aussi phénoménales qu'intergénérationnelles, que les enfants d'hier ne deviennent les adultes d'aujourd'hui prêts à se laisser bercer par une nostalgie Casimir, que la culture geek n'assume pleinement ces régressions réjouissantes. Et que Nathan Sawaya ne décide d'abandonner le barreau pour se consacrer aux briques à plein temps, avec l'idée « d'emboîter le monde entier » et d’en faire un art. Une vie en Lego régie par une logique de pixel étonnamment fluide.

Si « tout commence avec une seule brique », Sawaya en engrange, récupère et recycle des millions pour nous livrer son étonnante vision d'un monde aux monochromes éclatants, qui fait rapidement oublier le jouet, éclipsant les petites pièces à construire derrière le projet artistique – n'ayons pas peur des mots.

De l'emblématique ‘Yellow’ à la ‘Joconde’, du ‘Cri’ de Munch aux troublantes photographies de Dean West qui inscrivent les rêves de Sawaya dans un réel contemporain hautement stylisé, l'artiste nous livre toute l’étendue de son répertoire au Parc des Expositions. Le parcours nous balade de son studio à son jardin de sculptures, de sa galerie de portraits à son musée de silhouettes où s'alignent et s'ébrouent tableaux célèbres revisités et bonshommes restituant les expressions, joies et douleurs humaines en un ballet à la fois souple et figé, statique et mouvant. Partout, l’Américain parvient à sublimer son (bête ?) support, créant une alchimie aussi inattendue que fascinante qui s'épanouit dans une scénographie photogénique et soignée. Un million de briques, cent objets, 1 500 m2 de création pour bâtir du rêve et construire une ode à la créativité, aux possibilités qui semblent presque infinies. Un jeu d'enfant !

Mai et juin : tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h.
Juillet et août : tous les jours de 10h à 19h.

Infos

Adresse
Prix
De 13,50 à 16,50 €
Publicité
Vous aimerez aussi
Vous aimerez aussi